En dévoilant son plan banlieues, le Président de la République Emmanuel Macron a cité en exemple l'action en faveur de la mixité scolaire des mères du quartier du Petit Bard, à Montpellier. Des mères et des habitants qui attendent toujours que l'Etat passe de la parole aux actes.
Le combat des Mères du quartier du Petit Bard, à Montpellier, a été cité en exemple, le 23 mai, par le Président de la République Emmanuel Macron, pendant son discours sur les banlieues. En 2015, ce collectif de mamans mobilisées pour donner une égalité des chances à leurs enfants avait pendant plusieurs semaines occupé des établissements scolaires et manifesté devant le Rectorat. Ces mères de famille réclamaient plus de mixité sociale dans les écoles de leur quartier populaire.
Des mères reçues au Ministère de l'Education Nationale
Des mères de famille qui ont donc été invitées, ce 23 mai, au ministère de l'Education Nationale, à Paris, à faire connaître leurs idées et leurs solutions. Elles estiment avoir été entendues, mais attendent maintenant du concret, comme l'a expliqué Fatiha Aït Alla, du Collectif des parents du Petit Bard/Pergola. Dans le quartier, à la sortie de l'école primaire, les élèves sont en effet toujours en grande majorité d'origine étrangère.
Des paroles saluées, en attendant les actes
Hamzad Tabiti, étudiant en droit, a grandi là. Il a écouté avec attention le discours d' Emmanuel Macron et regrette déjà le manque de mesures sur l'éducation. Il l'a dit à nos reporters Delphine Aldebert et François Jobard, qui signent le reportage ci-dessous avec Pierre Wilpart et Nathalie Berthier, nos journalistes à Paris.
Rénovation urbaine mais mixité absente
Pourtant de l'extérieur, le Petit Bard a bien changé. La rénovation urbaine a modifié son visage, mais n'a pas pour autant apporté de mixité. Reste à savoir si le combat de ces femmes, des habitants et la volonté du Président de la République suffiront à faire sortir ces quartiers de l'isolement.