Le siège de la fédération départementale des chasseurs de l'Hérault, à Saint-Jean-de-Védas, a été dégradé dans la nuit du 30 au 31 janvier. Une tête coupée de sanglier déposée sur le portail, du fumier déversé et des tags laissent penser à une action d'agriculteurs. Une plainte a été déposée par la fédération.
Mauvaise surprise au réveil. Le siège de la fédération départementale des chasseurs de l'Hérault, rue Robert Schuman à Saint-Jean-de-Védas, a été dégradé dans la nuit du 30 au 31 janvier.
Une tête coupée de sanglier a été posée sur le portail du bâtiment. "Du fumier a été déversé devant le portail, des projectiles ont été lancés et il y a des tags", détaille Max Alliès, le président de la fédération, qui dénonce une action "extrémiste". Une vitre du bâtiment a été brisée. La gendarmerie s'est rendue sur place et une plainte a été déposée.
La nature des inscriptions laissées sur la voie publique, devant le bâtiment, laisse penser qu'il s'agit d'une action de protestation de la part d'agriculteurs, selon les chasseurs. "Il y a des inscriptions qui appellent au retour du tir de nuit et à la chevrotine", explique Max Alliès. Des cultivateurs du département réclament en effet un meilleur contrôle du gibier de chasse.
"Ils veulent légaliser le tir de nuit, ce qui est assez dangereux. Nous, on n'est pas d'accord, ce qui est aussi la position de l'État", avance Max Alliès. La chevrotine, une munition utilisée pour la chasse au gibier, est interdite en France depuis 1986, mais des débats existent sur son éventuel retour pour le contrôle de la population des sangliers.
Un appel à la régulation du gibier
Dans l'Hérault, 300 000 euros de dégâts ont été causés par des sangliers dans les vignes entre 2022 et 2023. Si 25 000 sangliers sont tués par les chasseurs chaque année, il reste environ 30 000 individus après la saison de chasse. En novembre dernier, Philippe Coste, chargé des dégâts de gibier à la Chambre d'agriculture de l'Hérault, appelait à une réduction de la population des sangliers.
De son côté, le président de la fédération départementale des chasseurs souligne les 150 000 euros investis par les chasseurs pour la protection des cultures, notamment grâce à la construction de clôtures.