Le ministre de l'Intérieur s'est rendu à Montpellier pour détailler le dispositif de police de sécurité du quotidien. Des moyens supplémentaires viendront renforcer les effectifs dans la ville, ainsi qu'à Nîmes et Toulouse. Perpignan en revanche, fait partie des oubliées...
Pour accroître la présence des forces de l'ordre sur le terrain, le gouvernement déploiera d'ici septembre une nouvelle police de sécurité du quotidien dans 30 quartiers prioritaires en France. Cinq se retrouvent en Occitanie : le Mirail à Toulouse, Pissevin et Valdegour à Nîmes (déploiement en 2019) et la Mosson et la Paillade à Montpellier.
#PoliceSécuritéQuotidien @Saurel_P satisfait de la décision concernant le renforcement des moyens de sécurité pour le quartier de la #Paillade reçoit aujourd'hui à #Montpellier le Ministre de l'Intérieur @gerardcollomb https://t.co/rWrrnkOCyI @Montpellier3m @Place_Beauvau pic.twitter.com/euu2aisjN3
— Ville de Montpellier (@montpellier_) 9 février 2018
C'est dans cette dernière ville que Gérard Collomb s'est rendu ce vendredi : "Je sais que la Mosson et la Paillade sont des quartiers qui présentent quelques difficultés, notamment sur les trafics. Le taux de chômage y est extrêmement élevé et certains individus dérivent, donc nous voulons pouvoir résoudre ces problèmes", explique le ministre de l'Intérieur.
Au total, 15 à 30 policiers supplémentaires seront déployés sur ces quartiers où de nouveaux effectifs seront spécialement prévus : "Nous allons créer 10 000 postes dans la police et dans la gendarmerie sur l'ensemble du territoire, ce n'est pas un redéploiement", précise le ministre.
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— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 9 février 2018
La preuve par le terrain : j’arrive à Montpellier où tous les acteurs de la sécurité publique travaillent main dans la main. En particulier la @PoliceNationale avec la police municipale.
Une police plus partenariale et plus efficace. pic.twitter.com/QMQomjD8CA
Déployer davantage de policiers, signifie aussi faire face à l'hostilité de certains habitants par rapport aux forces de l'ordre. Un paramètre que le ministre de l'Intérieur prend en considération : "Nous allons révolutionner cette façon de faire cette police du quotidien, en dotant les agents de tablettes et de caméras piétons qui permettront de réduire les contrôles d'identité et apaiser les choses", énonce-t-il.
Cela peut aider à ce que les relations s'améliorent entre la police et les citoyens
Les réactions dans le quartier de la Mosson à Montpellier sont aujourd'hui plutôt positives. "Cela peut aider à ce que les relations s'améliorent entre la police et les citoyens, après il faut leur expliquer pourquoi ce dispositif est mis en place pour pas qu'il se ne sentent oppressés", confie un habitant du quartier.
Même réactions à Nîmes dans les quartiers de Pissevin et Valdegour où les faits de délinquance se sont multipliés. Une interrogation toutefois réside dans le nombre de policiers supplémentaires qui seront affectés d'ici 2019.
Pas de PSQ à Perpignan
Si certains voient l'arrivée de cette police de sécurité du quotidien comme une bonne nouvelle, d'autres au contraire, sont déçus de ne pas en bénéficier. C'est le cas à Perpignan. "Ce que les autorités nous ont dit c'est que la ville n'a pas un taux de criminalité et de délinquance assez élevé", déplore Franck Rovira, secrétaire départemental Alliance Police 66.
"La réalité est tout autre, à Perpignan nous avons des quartiers sensibles où nous sommes en train d'enlever des bureaux de police, il ne faudrait pas qu'avec cette baisse d'effectifs, ces quartiers deviennent des zones de non droit", s'inquiète-t-il.