Des tensions apparaissent autour de la ZAD du Lien à Grabels, près de Montpellier. Quelques riverains se plaignent de nuisances sonores suite à des événements festifs et notamment musicaux. La gendarmerie enquête.
Installée en bordure du lotissement du Pradas et à proximité de la Mosson à Grabels, la ZAD du contournement nord de Montpellier accueille depuis 3 mois une quinzaine d'occupants permanents. A l'origine, les zadistes se sont installés là pour protester contre la création du Lien, une route contournant Montpellier par le nord et générant des problèmes environnementaux. Ils entendent ainsi dénoncer le projet routier de prolongement du LIEN, (Liaison Intercantonnale d'Evitement Nord de Montpellier) entre Saint-Gély du Fesc et l'A750, et plus généralement l'artificialisation des sols qui détruit la biodiversité, saccage la nature,les espaces naturels et les terres agricoles.
Aujourd'hui, le lieu est beaucoup plus fréquenté à certains moments, notamment lors d'évènements festifs. Avec pour conséquences, des nuisances sonores importantes selon le voisinage.
"Au début, cela allait bien, il n'y avait pas de nuisances sonores. C'est vrai que de temps en temps, ils font la fête et on leur dit de respecter les riverains pour ne pas avoir de problèmes , " témoigne Rémy Guillermin, riverain de la ZAD.
Des plaintes déposées
Le week-end dernier, une soirée de musique électro a fini d'exaspérer quelques habitants d'un lotissement plus éloigné. Plusieurs plaintes pour "troubles au voisinage" ont été déposées auprés de la gendarmerie.
" Soit ils font de la musique ici sur le site et ils arrêtent vers 11h donc c'est raisonnable. Soit lorsqu'ils veulent faire de la musique plus longtemps, ils vont au bord de la Mosson, ils s'éloignent et à ce moment là, ça dure jusqu'à 2 h ou 3h du matin, mais on les entend moins, ils sont beaucoup plus loin , " explique Marie Rachel Olivares, riveraine de la ZAD - lotissement du Pradas.
Pour le maire de Grabels, la colère des riverains de la ZAD est parfaitement compréhensible. Le combat contre le Lien ne doit pas dégénérer ni perturber la vie des habitants de la commune.
" S'ils veulent manisfester leurs protestations contre le tracé du Lien, ils peuvent le faire mais ils doivent le faire en respectant la tranquilité publique des habitants de Grabels qui sont mobilisés contre le Lien mais qui ne veulent pas utiliser ces méthodes , " explique René Revol, maire de Grabels.
Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Montpellier. Elle a été confiée à la Gendarmerie Nationale.