C'est l'histoire d'un bien public bien encombrant. Depuis 2013, date de sa construction, le gymnase de Pérols dans l'Hérault cumule les sinistres. Il a subi de nombreux dégâts des eaux. Et il commence à peser sur les finances de la ville.
Des collégiens qui jouent au badmington...une scène ordinaire dans un gymnase. Ici les cours se succèdent entre les établissements scolaires et les associations mais les malfaçons également. Des fissures apparaissent sur les murs, l'ascenseur rouillé est hors service et les dégâts des eaux sont récurrents. Au total ce sont 27 sinistres déclarés à l'assurance en 5 ans. Jean-Pierre Rico, le maire de Pérols, se désole de voir une telle situation.
Dès qu'il y a un gros orage, les nappes se chargent et de l'eau s'infiltre dans le bâtiment.
Le maire exprime certains regrets
Car il a été constuit enterré sur la nappe phréatique. Et les problèmes sont très vite apparus.Pendant le chantier il a fallu déposer un poids pour empêcher que l'eau ne soulève la dalle en béton.
Les photos des fondations montrent aussi des poutres béton cassées en 2 .Résultat : 1 million d'euros de travaux supplémentaires qui se sont ajoutés au 6,7 millions d'investissements.
Le maire regrette que l'ancienne municipalité n'ait pas assuré ses arrières.
L'anien maire de Pérols, Christian Valette, s'exprime sur le sujet.C'est un vrai gâchis. Tout cela coûte très cher à la commune. Par ailleurs, le fait que le chantier ait été réceptionné sans réserve engage pour partie la responsabilité de la commune. Cela veut dire que lorsque le tribunal rendra sa sentence sur les responsabilités de chacun, la ville risque d'avoir une partie à charge.
La commune n'a pas estimé, à l'époque, qu'il fallait faire des réserves. S'ils nous avaient demandé de faire des réserves, nous les aurions faites. Mais experts et assureurs n'ont pas estimé que cela était nécessaire.
Cet équipement public coûte 600 000 euros chaque année...c'est 6 % des impôts locaux. Mais quel avenir pour ce gymnase?
Les experts rendront bientôt leurs conclusions.
Voici le reportage de Delphine Aldebert et Enrique Garibaldi.