Nikola Karabatic a été suspendu pour six matches "de toutes compétitions nationales", dont deux aménageables en travaux d'intérêt général (TIG), dans le cadre de l'affaire des paris truqués. Son frère Luka Karabatic, a lui écopé de deux matches de suspension qui pourront être remplacés par des TIG.
Après les avoir auditionnés lundi, la commission de discipline a estimé que les deux joueurs de l'équipe de France et du Paris Saint-Germain, Nikola Karabatic et son frère Luka Karabatic "se sont chacun rendus coupables d'un comportement non conforme aux principes et aux règles déontologiques applicables à la pratique du handball".
"Deux dates" remplacées par des TIG
La commission a décidé de suspendre Nikola Karabatic "de toutes compétitions nationales" (championnat et coupes) et précise que sur les six matches de suspension, "deux dates pourront être remplacées, avec son accord, par l'accomplissement de travaux d'intérêt général d'une durée totale de 20 heures."
Son frère a écopé de deux matches de suspension remplaçables en TIG. Le pivot de 29 ans, qui a reconnu avoir parié, avait déjà écopé de quatre matches de suspension ferme en février 2013 lorsqu'il jouait sous les couleurs d'Aix-en-Provence.
Une suspension qui prendra effet dans sept jours
"Ces décisions prendront effet à l'issue d'un délai d'appel de sept jours", a précisé la LNH dans un communiqué.
Elles ne s'appliquent qu'aux compétitions domestiques. Reste à savoir si la Fédération française (FFHB) décidera de les étendre aux matches de l'équipe de France lors de l'Euro (12-28 janvier en Croatie).
Nikola, 33 ans, a lui toujours nié son implication dans les faits reprochés, et avait été relaxé par le jury d'appel de la FFHB.
Les deux joueurs encouraient jusqu'à deux ans de suspension assortie de pénalités financières, selon les règlements de la Ligue concernant les infractions relatives aux paris sportifs.
La FFHB avait ouvert, la première, la voie à des sanctions disciplinaires à l'encontre de la figure de proue du handball français Nikola Karabatic et de son frère Luka le 15 septembre, après leur renonciation à se pourvoir en cassation dans cette affaire.
Ils avaient été condamnés en février à deux mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende par la cour d'appel de Montpellier, avaient ensuite saisi la plus haute juridiction judiciaire pour contester cette décision avant, finalement, d'y renoncer.
Celle-ci portait sur des paris, d'un montant de plus de 100.000 euros, autour d'un match perdu par leur ancien club Montpellier, déjà sacré champion de France, le 12 mai 2012 face au club de Cesson, qui tentait d'éviter la relégation en division inférieure.