Cela pourrait être la solution anti-gaspillage pour arroser son jardin en cette période de sécheresse : les oyas. La technique est ancestrale. Ces pots en terre cuite sont enfouit dans la terre et humidifient le sol par porosité. Une entreprise de Saint-Jean-de-Fos dans l'Hérault les remet au goût du jour.
Un jardin féérique, à deux pas de Montpellier, et vert toute l’année. Cathy Babau en est très fière. Tous les jours, elle sort s’occuper de son potager dans sa maison de La Pradel, mais plus besoin de l’arroser.
Ses plantes sont nourries grâce à une centaine de poteries en terre cuite : on les appelle les "oyas" !
"Je ne pourrais pas avoir de potager sans les oyas"
Face à la sécheresse actuelle, ces poteries sont indispensables pour la jardinière héraultaise : "Pour moi c'est vraiment salutaire, depuis trois ans les étés sont de plus en plus secs, je ne pourrais pas avoir de potager sans les oyas. Les jardins autour du mien qui n'utilisent pas ce système sont bien moins luxuriants."
Cathy Badau trouve les oyas non loin de chez elle. Elles sont conçues et imaginées par des artisans de Saint-Jean-de-Fos. Un savoir-faire inspiré d’une technique ancestrale. Les plantes puisent l’eau dont elles ont besoin à travers la terre poreuse de l’objet
On va planter dans une zone humide constante alors les plantes ne sont plus dans un stress hydrique, se développent mieux et produisent plus.
Frédéric Bidault,co-fondateur Oyas.eco
Un commerce lié à la météo
Après quelques années de recherche, les fondateurs ont développé plusieurs objets qui s’adaptent au potager comme une guirlande d’oyas qui s’enfouit totalement sous terre, ou même des mini-poteries d’arrosage appropriées aux pots de fleurs. Une solution pour des économies d’eau qui fait le succès de l’entreprise.
Dès qu'il y a un pic de chaleur, de canicule, ça va très vite avec le e-commerce ! On voit des pics de ventes immédiats. On est liés à la météo, les gens commandent à l'avance pour s'organiser par rapport aux canicules à venir, ils n'ont pas le choix.
Frédéric Bidault,co-fondateur Oyas.eco
Pour répondre à une demande grandissante des pays du nord de l’Europe, des ateliers ont ouvert à Bruxelles et dans les Vosges. De nouvelles implantations de fabrication d'oyas sont même prévues en Espagne et en Allemagne.
Ecrit avec Sarah Marty et Carine Alazet.