L'été approche et il s'annonce sous tension. La sécheresse risque de provoquer des feux de forêts. Alors il faut prévenir. Les propriétaires doivent se conformer à des obligations légales pour limiter la propagation des feux. Une équipe de France 3 Occitanie a suivi une opération de contrôle à Lunel.
Jean-Louis habite dans la pinède, une zone très exposée aux feux. Il a l'obligation de débroussailler. Il fait partie des 1 500 propriétaires héraultais contrôlés par l'Office National des Forêts.
Place à l'inspection. Au permier abord pas de souci, la végétation a été rasée dans un périmètre de 50 mètres autour de la maison, et les arbres ont été élagués. Mais au fond du jardin, les agents identifient un problème.
"Toute cette végétation là, c'est ce qu'on appelle une mèche à feu", informe l'agent de l'ONF.
Au sol, des feuilles mortes, au dessus, une masse continue de buissons. Si cette végétation prend feu, l'incendie se propagera très vite aux arbres. Il faut créer ici des espaces distants de trois mètres les uns des autres.
"On peut garder certains lauriers, et travailler en mosaïque pour garder une végétation arbustive qui soit un peu plus jolie mais qui par contre va réduire la masse combustive. Comme ça, on va limiter la propagation, on n'arrêtra pas les feux, mais on va faciliter le travail des pompiers et protéger les biens et les personnes", explique Aurélien Toscan, technicien forestier ONF Hérault.
Inciter au débroussaillement
Des conseils utiles pour ces propriétaires bien conscients du danger.
"On a été victime également de feu ici, et depuis des années, on entretient un maximum le terrain. Mais il reste encore des parties un peu sauvages, c'est vrai qu'on a du mal à couper mais c'est en cours", confie Catherine Vidal, soeur du propriétaire.
Les habitants ont aussi l'obligation d'éliminer leurs déchets. Mais avec la sécheresse, la préfecture interdit de les brûler. Ils devront être évacués en déchetterie ou broyés. Des règles de débroussaillage qui concernent toutes les propriétés situées dans les bois ou à 200m de ce secteur à risque.
"Globalement, il y a assez peu d'habitations qui sont totalement conformes aux obligations de débroussaillement. Ce que l'on constate, c'est qu'il y a beaucoup de progrés entre les premiers passages et les derniers, dès lors qu'il y a l'accompagnement que l'on fait qui est réalisé. Le contrôle a surtout pour but de convaincre les gens d'entreprendre le débroussaillement", détaille Luis de Sousa, chef de l'unité forêt chasse DDTM Hérault.
Chaque année une centaine de propriétaires est verbalisé. L'amende s'élève à 135 euros.
Ecrit avec Delphine Aldebert.