TEMOIGNAGE. "L'objectif c'est de couler la boîte", un maraîcher lance un appel à l'aide, ses serres avaient été éventrées à coups de couteau

Vandalisé la veille du réveillon de Noël ! Toutes les serres d'un maraîcher ont été lacérées à Vendémian, au sud de Clermont-l'Hérault, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2023. Avec la chute des températures, c'est la survie de cette petite exploitation en bio qui est en jeu. Une cagnotte vient d'être lancée en ligne.

Sinistre fin d'année pour un maraîcher de l'ouest de Montpellier : le jour du réveillon de Noël, Vivien Sabot a découvert que toutes les bâches de ses serres avaient été éventrées à coups de couteau ! 

Son tunnel de 70 mètres de long, deux autres de 45 mètres et même sa serre à repiquer : rien n'a été épargné par le ou les vandales qui ont découpé toutes les bâches à 50 centimètres du sol dans la largeur, histoire de causer un maximum de dégâts aux salades, épinards, bettes et plantes aromatiques, désormais abîmés par le gel et le froid.   

Seuls les choux et les brocolis, qui poussent à l'extérieur, peuvent encore être vendus sur les marchés.  

Tout reconstruire au plus vite

Pour l’heure, le coupable n’a pas encore été identifié. Mais pour cet ancien régisseur de spectacle reconverti dans le maraîchage, il y a bien plus urgent : reconstruire ses tunnels avant début février.

La saison d’été se prépare maintenant pour cet héraultais d'adoption qui travaille en bio, seul, ici depuis six ans. Si les bâches ne sont pas remplacées au plus vite, sa petite exploitation n’y survivra pas.

L'objectif d'un acte de vandalisme comme celui là, c'est de faire couler la boîte et de me faire du mal à moi. Je vais tout faire pour sauver mon entreprise, quant à me faire du mal, le mieux c'est que je le prenne sereinement, comme cela, ils ne m'atteignent pas!  

Vivien Sabot, maraîcher à Vendémian

Ses grandes bâches en plastique ne sont pas assurées. Très solides, elles sont conçues pour résister à toutes les intempéries pendant huit ans. Vivien Sabot les avait achetées l’an dernier. 

Un appel aux dons pour survivre

Vivien Sabot a lancé une cagnotte en ligne pour espérer réunir 9000 euros : de quoi remplacer le matériel endommagé, louer une mini-pelle et payer la main-d’œuvre le jour du montage.