Depuis le début de l'offensive, les bombardements israéliens ont causé la mort de 1 640 personnes, fait plus de 8 400 blessés et 1 million de personnes déplacées. À Montpellier, la communauté libanaise se sent impuissante face à cette situation.
L'armée israélienne a lancé une offensive militaire terrestre contre le Hezbollah libanais. En Occitanie, la diaspora libanaise est très présente. Depuis plusieurs années déjà, le Liban est plongé dans une crise politique et économique à laquelle les habitants se sont habitués. À Montpellier, les Libanais se sentent impuissants face à cette situation incontrôlable.
La crainte du pire
Mère, sœurs, frères... Les proches de Marc Bakkour, président de l'association amicale du Liban à Montpellier, sont actuellement dans le nord du pays. "J'essaie de maintenir le contact, mais le risque, c'est le perdre", commente-t-il d'un air dépité. Il craint que, bientôt, tout le Liban soit en danger. "On n'est pas à l'abri là-bas. Les habitants ne se sentent plus en sécurité".
"On se sent mal, impuissant", décrit Marc. "Quand il y a eu l'explosion dans le port de Beyrouth, en 2020, ce n'était pas une guerre. On pouvait davantage réagir avec des dons. Aujourd'hui, on est dans une guerre, c'est trop incertain", réagit-il. "On est sous le choc. On ne sait pas comment agir. On a peur du pire. Ce n'est pas près de s'arrêter".
Je me réveille stressée, je dors en panique, je fais des cauchemars
Karelle, étudiante libanaise à MontpellierFrance 3 Occitanie
Même ressenti pour Karelle, étudiante en médecine à Montpellier. Sa famille se trouve actuellement au Liban. "Ce qui se passe dans mon pays, c'est vraiment atroce. Je n'aurais jamais imaginé que mon pays devienne ce qu’il est maintenant : occupé, bombardé et sans vie. En ce moment, je me réveille stressée, je dors en panique, je fais des cauchemars et je n'arrive pas à me concentrer sur mes études. À chaque notification que je reçois, je tremble de peur en espérant qu’ils n'aient pas bombardé aux alentours de ma famille.", témoigne-t-elle.
"Ce que je vois à la télévision ou sur les réseaux sociaux, ça me donne mal au ventre. On craint le pire. Voir ça me rappelle de mauvais souvenirs", reprend Marc Bakkour.
Le Liban fait face à "l'une des phases les plus dangereuses de son histoire", a averti le Premier ministre libanais. L'ONU a lancé un appel de fonds de 426 millions de dollars d'aide d'urgence pour le Liban.
Depuis le début de l'offensive, les bombardements israéliens ont causé la mort de 1 640 personnes, plus de 8 400 blessés et 1 million de personnes déplacées.