Un rassemblement statique de soutien à la Palestine, prévu ce samedi 21 octobre au Plan cabanes à Montpellier, a été autorisé par le tribunal administratif. Un autre est également prévu à Nîmes ce samedi matin.
Il avait été interdit par le préfet de l'Hérault, François-Xavier Lauch, "face au risque manifeste de troubles à l'ordre public".
Sollicité en recours, le tribunal administratif de Montpellier a exprimé un autre avis. Le rassemblement statique de soutien à la Palestine aura bien lieu ce samedi 21 octobre à 15 heures, au Plan cabanes, à Montpellier.
La manifestation a été déclarée "pour la protection du peuple palestinien, la levée immédiate du blocus de Gaza, l'arrêt immédiat des bombardements contre les populations civiles, la fin de l'occupation de la Palestine par Israël". Près d'une vingtaine d'associations et partis politiques avaient lancé un appel à la mobilisation. Celle-ci avait été déclarée en préfecture dans les délais impartis. Si le conseil d'État avait rejeté le 18 octobre le recours contre la demande du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin de l'interdiction de l'ensemble des manifestations de soutien à la Palestine, il a rappelé qu'il "appartient aux seuls préfets d’apprécier au cas par cas et sous le contrôle du juge administratif s’il y a lieu d’interdire une manifestation" et que "la seule référence au télégramme transmis par le ministre ou au seul motif que la manifestation en question vise à soutenir la population palestinienne" ne pouvait suffire à interdire un rassemblement.
"L'un des arguments pour interdire la manifestation était des actions de l'association BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) à Montpellier, qui faisait partie des associations qui appelaient au rassemblement. Nous ne pouvons pas être tenus pour responsables des actions de toutes les structures, avec lesquelles nous ne sommes pas toujours en accord", exprime Béatrice Rougy, membre du bureau du comité local du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples).
"Nous sommes soulagés que des personnes puissent exprimer leur solidarité"
"Nous sommes soulagés que des personnes puissent exprimer leur solidarité, et de prouver que l'on a fait les choses en respectant le droit, exprime ce samedi Odile Kaboura, la présidente de l'Association France Palestine solidarité de l'Hérault, l'une des associations à l'origine de la demande. Il y a un climat compliqué, des amalgames, on pèse nos mots, mais on veut revendiquer notre droit à manifester". Les associations annoncent attendre environ 500 personnes.
Un autre rassemblement est également prévu ce samedi matin à Nîmes.
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