La Halle Tropisme à Montpellier est bien connue pour ses soirées festives et ses actions culturelles. Mais c'est aussi un lieu où l'on peut travailler, créer, s'entraider. Son village d'entrepreneurs réunit au quotidien plus de 200 résidents du champ des industries culturelles et créatives.
Dans les anciennes casernes de la Halle Tropisme à Montpellier s'est développé depuis 4 ans l'un des hauts lieux de la culture et de l’économie sociale et solidaire de la région.
Ici, l’ESS est bien réelle, même si elle peut aussi être dans le virtuel. Plus de 200 personnes y louent un espace de travail. Une véritable ruche pleine d’énergie, d’interactions et de coopérations.
L’économie sociale et solidaire place l’humain au centre de ses préoccupations, comme par exemple avec cette agence de design. Elle propose des consoles de jeux vidéo pour permettre à des personnes âgées de faire de leur rééducation.
"Cet objet qui est fait en plastique recyclé et en bois est assemblé à Montpellier. Et tout ce matériel informatique nous est fourni par le réseau Envi, qui est un réseau de l'économie sociale et solidaire qui fait de l'emploi, du recyclage, du matériel", explique Christophe Tincelin, Designer associé de l'agence EntreAutre.
Création artistique
Fort du dynamisme de son fonctionnement, Tropisme vient d’ouvrir 1 800 m² d’ateliers supplémentaires. Ils accueillent plus de 60 artistes, de la création encore, de l’économie toujours.
"On essaie sans arrêt de créer de nouvelles opportunités pour cette communauté-là, de les mettre aussi dans une logique entrepreneuriale. C'est-à-dire que l'artiste, il n'est pas complètement détaché de l'économie, une économie sociale et solidaire souvent. En tout cas, il n'est pas détaché de son territoire et de l'économie et donc on les accompagne à aller vers ce devenir entrepreneuriale créatif", détaille Vincent Cavaroc, directeur de la Halle Tropisme.
Produire autrement
Points communs des acteurs de l’ESS, ils adoptent un mode de gestion démocratique et participative. Le profit individuel est proscrit, les bénéfices réinvestis dans l’entreprise. Des préoccupations d’actualités.
"On a des grandes fortunes qui continuent à progresser, de la pauvreté qui progresse de l'autre côté, et à un moment, le moyen de casser ce cercle infernal, c'est de penser autrement les outils de productions. L'économie sociale, les coopératives et les mutuelles sont des moyens d'organiser le travail qui sont respectueux des personnes et de l'environnement et qui peuvent nous permettre d'envisager des modèles pérennes qui ne sont pas délocalisables et qui sont plus justes", conclut Jordi Castellano, président du groupement Illusion & Macadam à l'origine du concept de la Halle tropisme.
En Occitanie, l’économie sociale et solidaire représente plus de 12 % de l’emploi, avec une augmention moyenne de plus de 4% par an.
