Une chercheuse montpelliéraine récompensée par une prestigieuse bourse pour ses recherches sur le cancer

Venant de Montpellier, Stéphanie Nougaret, médecin radiologue et chercheuse sur la digitalisation des cancers, a obtenu la bourse "Starting Grant", accordée par le Conseil Européen de la Recherche aux jeunes chercheurs d’avenir.

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"J'ai postulé sans mesurer réellement le prestige de cette bourse", confie la récente lauréate de la dotation "Starting Grant" du Conseil européen de la recherche (ERC). Le taux de réussite après postulation à cette prestigieuse bourse est estimée entre 5% et 10%.

Stéphanie Nougaret est devenue experte de sa discipline grâce à son parcours prestigieux. La docteure en radiologie a d'abord commencé ses études de médecine à Montpellier avant de se spécialiser dans sa thématique de recherche à l'Institut de recherche du cancer de Montpellier (ICM). Elle poursuit désormais ses projets scientifiques outre-Atlantique à Harvard Medical School et au Massachussetts Institute of Technology (MIT) de Boston. 

Pour avancer ses travaux sur la digitalisation du cancer, Stéphanie Nougaret dispose d'une enveloppe de 1,5 million d'euros pour 5 ans. Ses recherches visent à mieux visualiser les cellules cancéreuses pour permettre ensuite un traitement plus efficace. 

Pour cela, elle s'appuie sur le cancer de l'ovaire, même si la technique développée pourrait par la suite s'étendre à d'autres organes. "Le cancer avancé de l'ovaire est caractérisé par de nombreuses lésions cancéreuses hétérogènes. Cette hétérogénéité rend difficile le suivi des patientes et l'évaluation du soin car chaque lésion répond différemment aux traitements" tente de vulgariser la radiologue. 

Une mauvaise détection qui s'avère mortelle

Le cancer de l'ovaire est détecté par biopsie, une technique d'analyse qui nécessite de prélever un fragment de tissu de l'organe. "L'inconvénient de la biopsie c'est que cela donne une photo très partielle de l'état du cancer" explique Stéphanie Nougaret. La technique d'imagerie qu'elle tente de développer se veut moins invasif et plus exhaustif. Elle utilise l'intelligence artificielle afin de "digitaliser et disséquer l'image grâce à un modèle mathématique". 

Si ses recherches portent sur le cancer de l'ovaire, c'est parce qu'il s'agit d'une des formes de cancer les plus agressives et le moins bien prises en charge. "Le pourcentage de décès est d'environ 50%", précise celle qui en fait son cheval de bataille. 

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