C'est la saison de la chasse aux champignons, une pratique qui n'est pas sans risques. Sur les 30 000 espèces recensées en France, seulement 100 sont comestibles. Pour sensibiliser sur les dangers des collectes amateurs, la société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault organise des balades "découverte".
À Vendargues, au nord de Montepllier, la société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault organise des balades découvertes. On ramasse tous les champignons y compris ceux qui ne sont pas comestibles car le but, c'est d'apprendre aux amateurs à les reconnaître, à identifier leurs différences pour éviter le danger grâce à l'œil expert de mycologues.
"Ce n’est pas dangereux au toucher. Par contre il ne faut pas les mettre dans le même panier", note Gérard Lévêque, mycologue à la Société d'Horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault.
"J'espère apprendre, approfondir ma connaissance, pas que sur le cèpe de bordeaux ou la girolle", note un participant à la sortie organisée ce dimanche 3 novembre.
Difficiles à identifier
Si les champignons sont si compliqués à identifier, c'est que beaucoup d'entre eux se ressemblent.
"Là, les gens peuvent se tromper entre les girolles et les clitocybes de l'olivier. Ce dernier est excessivement toxique. Il peut être mortel, si les gens en mangent beaucoup", explique Gérard Lévêque mycologue à la Société d'Horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault.
Comment les différencier
Pour les différencier, il faut s'attarder sur leurs lames ou encore analyser leur lait. Pour la famille des lactaires, le rouge ici est comestible, le blanc toxique : "Si on n’est pas observateur on peut se tromper, il y a des milliers d'intoxications alimentaires tous les ans, des gens qui confondent un champignon avec un autre. Si on ne regarde pas dessous, si on ne le sent pas et si on ne l'a pas vu plusieurs fois, c'est impossible à déterminer. Il y a des applications qui sont bien, mais une fois sur deux, elles se trompent ", ajoute l'expert, interrogé par France 3 Occitanie.
En cas de doute, ne pas en manger
Il faut donc un œil aiguisé mais aussi un nez. En deux heures, dans ce bois près de Montpellier, plus de cent espèces ont été trouvées. Dans le lot, seulement deux sont finalement comestibles. En cas de doute, les spécialistes recommandent de ne pas consommer le champignon.
Écrit avec Camille Thomaso