La cueillette des champignons reprend progressivement avec l'arrivée de l'automne. Selon l'ANSES, les cas d'intoxications restent élevés. Les applications promettant de les identifier ont une marge d'erreur et peuvent tromper, d'autant que l'été humide en ex-Languedoc-Roussillon accentue le risque d'intoxication.
Qui dit retour de l'automne dit cueillette des champignons. Une activité qui peut s'avérer risquée sans précautions : l'ANSES alerte sur les "nombreuses intoxications par des champignons rapportées aux centres antipoison", provoquant parfois "une hospitalisation voire le décès".
Attention lors de la cueillette des champignons ! 🍄
— Anses (@Anses_fr) October 3, 2024
Plus de 400 cas d'intoxications ont été recensés depuis juillet 2024.
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Des applications pas fiables à 100%
L'année dernière, plus de 1 400 cas ont été recensés, dont la majorité en novembre. Depuis juillet 2024, il y en a déjà plus de 400. "Il peut y avoir confusion entre une espèce comestible et une espèce toxique, parfois du fait de l’utilisation d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone donnant une identification erronée des champignons cueillis" alerte l'ANSES.
Exemple avec une application, qui ressort en tête des recherches. Elle promet "de déterminer automatiquement l'espèce d'un champignon à partir d'une image".
Difficile cependant d'en avoir le cœur net. "Quand vous prenez en photo un champignon, toutes les caractéristiques ne ressortent pas forcément" tempère Christelle Quermel, pharmacienne à Montpellier et présidente du syndicat des pharmaciens de l'Hérault.
Le pharmacien comme identificateur
"Le seul spécialiste du champignon, c'est le pharmacien", rappelle la professionnelle. Car pour éviter toute intoxication, les amateurs de cueillette peuvent faire reconnaître leur récolte auprès de leurs pharmaciens, qui sont "tous formés à cette identification", assure Christelle Quermel.
"On n'a pas eu un bel été, avec de l'humidité, qui favorise le développement des champignons. Il y a donc des intoxications" ajoute la pharmacienne.
Pour limiter les risques, l'ANSES recommande notamment "de ramasser uniquement les champignons que vous connaissez parfaitement", "ne pas consommer la récolte avant de l’avoir fait contrôler" et de ne "jamais les donner à de jeunes enfants".