Municipales 2020 à Béziers : rififi à droite, le candidat LR se retire de la course

Le jeune militant investi par les Républicains pour les municipales à Béziers face au maire sortant, Robert Ménard, a définitivement retiré sa candidature. C'est le responsable de la fédération LR de l'Hérault qui l'a annoncé. Lewis Marchand sera-t-il remplacé ? Mystère...


Lewis Marchand, sapeur-pompier inconnu en politique, avait été investi par LR fin novembre. 
Selon Arnaud Julien, patron des Républicains de l'Hérault, le trentenaire hésitait encore après avoir annoncé son retrait dimanche. Mais il est confirmé mercredi qu'il "arrête" et la commission nationale d'investiture doit prendre une décision imminente : "Soit on investit quelqu'un d'autre, soit on ne donne qu'une consigne de vote", a résumé Arnaud Julien.
 

On va nommer une nouvelle tête de liste", a-t-on déjà assuré au siège des Républicains.


Lewis Marchand jette l'éponge


A peine candidat et déjà la tête de liste LR aux Municipales à Béziers se retire. Lewis Marchand

"La terre biterroise est une terre brûlée pour la droite, et les autorités locales ont tout fait pour la désunion depuis le début. D'un côté, certains voulaient partir avec La République en Marche, de l'autre y a ceux qui prônent l'union des droites (avec Robert Ménard). Quand vous arrivez là, c'est déjà un peu compliqué" a expliqué Lewis Marchand à nos confrères de France bleu Hérault.
 

Je ne veux pas rentrer dans cette mascarade, si on avait continué, nous aurions participé à la réélection de Robert Ménard, je ne veux pas qu'on me dise que j'ai participé à son élection.
 

La droite en crise et en pleine déroute ?


"On a eu un souci avec notre candidat à Béziers parce qu'il a été pris entre plusieurs feux, entre ceux qui veulent rejoindre le candidat en
marche", l'ex-Républicain investi par LREM Pascal Resplandy, "ceux qui partent avec Robert Ménard et ceux qui veulent rester à la maison parce qu'ils en ont marre", a assuré Arnaud Julien.

Mais "la digue ne cède pas" face à la stratégie "d'union des droites" de Robert Ménard, élu en 2014 avec le soutien du Front national (FN, devenu Rassemblement national), assure-t-il.
Selon lui, Henri Gas, élu LR de Béziers et partisan d'une union avec Robert Ménard, a ainsi été exclu du parti.

Robert Ménard avait assuré il y a une semaine lors d'un meeting commun que l'ex-patron LR de l'Hérault, Sébastien Pacull, avait réalisé son "rêve" en prenant la tête d'une liste "d'union des droites" soutenue par le RN pour les municipales à Sète.
"L'union des droites" est "l'évidence même, mais ça doit se faire contre les partis politiques", avait-il estimé à propos d'une quinzaine de villes du sud dans lesquelles des militants ou élus LR ont rejoint des listes proches du RN.

"Il n'y a pas de raz-de-marée", a pourtant assuré M. Julien: "Pour l'Hérault, ça va finir en gros à 40 militants qui vont partir sur 2.000, le ratio n'est pas énorme", relativise-t-il, parlant pour les partants "d'opportunisme".
 

La stratégie de Ménard est celle de tous les maires d'extrême droite, à Fréjus, à Beaucaire et ailleurs: il veut étouffer la droite républicaine", commente-t-il.


A Béziers, le choix LR et notamment l'absence de double investiture LR/LREM était fortement contesté depuis le début. 
Face à une opposition particulièrement faible et fragmentée, à droite comme à gauche, Robert Ménard est donné grand favori pour les municipales de mars. Certains de ses opposants craignent même qu'il soit réélu dès le premier tour.
 
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