Un homme de 60 ans a tiré sur une femme enceinte, âgée de 23 ans, avant de retourner son fusil contre lui. Ce drame a eu lieu en plein après-midi sur le parking d'un supermarché de Pézenas, dans l'Hérault. La jeune femme est gravement blessée. L’enfant à naître se porte bien.
Les faits se sont déroulé ce lundi après-midi, sur le parking d'un supermarché de Pézenas, dans l'Hérault. Selon les premiers éléments de l'affaire, un sexagénaire a tiré avec une arme à feu a deux reprises sur une femme enceinte, après une dispute. Il a ensuite retourné son fusil contre lui et s'est donné la mort en se tirant dans la poitrine.
Nous avons été appelés vers 15h45, nous avons envoyé le SMUR de Béziers et les pompiers de Pézenas mais pour l'homme, il était déjà trop tard. (SDIS)
"Les premières investigations confiées à la brigade des recherches de la compagnie de gendarmerie de Pézenas tendent à démontrer que l'homme se serait donné la mort avec un revolver 357 magnum muni de balles de calibre 38 spécial, quelques minutes après avoir tiré sur la jeune femme. Au moment de son agression, celle-ci se trouvait dans un véhicule, côté passager, conduit par son actuel compagnon âgé de 23 ans. À l'arrière du véhicule se trouvait également le jeune fils de la victime âgé de presque 3 ans", explique Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers, dans un communiqué.
L’enfant à naître se porte bien
Le jeune femme enceinte, âgée de 23 ans, a été évacuée vers le CHU de Montpellier à bord du "Dragon 34", l'hélicoptère de la sécurité civile. "Elle est placée en coma artificiel et son pronostic vital n’est plus engagé selon les médecins l'ayant pris en charge. Une balle aurait traversé les poumons, et une autre aurait endommagé une vertèbre. L’enfant à naître se porte bien et la poursuite de la grossesse ne serait pas remise en cause pour le moment", précise le Procureur de la République.
Une autopsie du corps du tireur présumé est programmée à l’IML de Montpellier dans l'après-midi du 10 juin. Une enquête menée par les gendarmes de la compagnie de Pézenas est en cours.
Depuis 2017, trois procédures concernant l'homme et la victime
"Depuis 2017, trois procédures ont été diligentées concernant les relations entre cet homme et la victime", évoque Raphaël Balland. "Toutes ont été classées sans suite au motif « infraction insuffisamment caractérisée », le parquet ayant estimé que les éléments recueillis par les gendarmes de Pézenas et les policiers du commissariat de Béziers ne permettaient pas d'apporter des preuves suffisantes à la commission d'une infraction".
Le procureur de la république poursuit: "A la suite des tirs sur la jeune femme du 8 juin 2020, les investigations en cours vont notamment s'attacher à approfondir les raisons pour lesquelles l'homme semble avoir décidé de porter atteinte à la vie de la victime alors même qu’il ne semblait pas vouloir la laisser tranquille depuis plusieurs années, malgré qu'elle ait manifesté sa volonté à plusieurs reprises de ne plus le revoir".