Sète, Montpellier, Agde : comment se classent les communes d’Occitanie en termes de fiscalité et de dépenses publiques ?

L'association "Tous Contribuables" a publié ce mardi son argus annuel des communes. Les dépenses publiques et la fiscalité de 36 000 villes et villages y sont passées au crible. Parmi elles, certaines communes d'Occitanie se distinguent. 

Chaque année, l'association "Tous Contribuables" publie son "Argus des communes". Le principe de ce palmarès : "plus la commune est dépensière par rapport à la moyenne des communes de même taille, plus sa note est faible."

À noter que ce classement 2020 porte sur les chiffres de 2019. Il concerne donc au premier chef les équipes municipales en fonction de 2014 à 2020. Pour le dresser, l'association récupère les données financières des communes auprès de la Direction générale des collectivités locales. "Les données sont fournies par les communes elles-mêmes. En cela, elles sont incontestables", avance Eudes Baufreton, directeur de l’association.

Sète parmi les villes à "fiscalité élevée"

Dans le palmarès 2020, rendu public ce mardi matin, Sète est classée cinquième ville de France à la fiscalité la plus élevée, avec 990€ par habitant. Elle arrive après des villes comme Levallois-Perret, avec un montant de 1231€ par habitant.

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Ce montant inclut la taxe d'habitation, la taxe foncière sur le bâti, la taxe foncière sur le non-bâti, et la taxe foncière additionnelle sur le non-bâti. 

Montpellier et Agde parmi les villes "les moins dépensières"

Côté fonctionnement, deux villes héraultaises apparaissent dans le classement des villes les moins dépensières de France. 

Montpellier se classe à la onzième place avec des dépenses de fonctionnement de 901€ par habitant, ce qui lui procure la note de 18/20. Même note pour Agde, qui se classe 17e du classement, avec 962€ par habitant. 

La municipalité de Montpellier n'a pas souhaité commenter les chiffres du mandat précédent, mais a indiqué adopter une "sobriété de fonctionnement", tout en "misant sur l'investissement pour relancer l'économie".

Les dépenses d’investissement - pour construire une école ou une médiathèque par exemple - , ne sont justement pas prises en compte dans ce classement. Celui-ci cible les dépenses courantes des communes : les agents municipaux, les subventions aux associations, ou encore les aides sociales. Il s'agit également des dépenses de communication, des indemnités des élus, et des festivités comme le feu d’artifice du 14 juillet ou les décorations de Noël.

Dans les autres villes d'Occitanie

Sur le site dédié à l'argus, après avoir entré le nom ou le code postal de sa commune ainsi que son adresse mail, chacun peut accéder à la note et au classement de sa ville, suivies d'une synthèse de ses données budgétaires - dépenses, prélèvements et dette - depuis 2014. Voici les notes des dix villes les plus peuplées de la région.

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"L'objectif de ce classement est d'aider le citoyen à comparer les dépenses de sa ville à celles de villes de même taille", explique Eudes Baufreton.

La qualité de vie et la qualité de la gestion ne sont pas prises en compte

En cela, ce classement pointe les villes plus ou moins dépensières et leur niveau de fiscalité. Mais il ne permet en rien de juger de la qualité de la gestion budgétaire. Dans l'analyse de "Tous Contribuables", des dépenses élevées engendrent sysématiquement une mauvaise note. Or, ces dépenses peuvent correspondre à une véritable offre de service pour les habitants. 

Cette méthodologie peut s'expliquer par le positionnement politique de l'association, qui "milite pour la réduction de la dépense publique" et "pour un État concentré sur ses missions régaliennes : police, armée, justice, diplomatie."

Notre objectif, c'est de faire prendre conscience aux citoyens du gaspillage d'argent public dans des dépenses accessoires : des subventions aux associations, certaines aides sociales, certaines dépenses de culture... 

Eudes Baufreton, délégué général de l'association "Tous Contribuables"

À travers ce classement, l'association dit vouloir "ouvrir le dialogue entre les citoyens et leurs élus", afin d'inciter à "justifier les dépenses publiques", mais affirme ne pas "juger la qualité de la gestion". Pour ce qui est de la satisfaction réelle des citoyens, les urnes parleront. 

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