Dans la première station thermale de France, à Balaruc-les-Bains, toute l’économie de la municipalité est affectée par l'arrêt puis la baisse de fréquentation des thermes. Ce coup de frein imposé par le covid met en péril les finances de la ville.
A Balaruc-les-Bains, près de Sète, la vie économique tourne autour des thermes. Les thermes sont la principale entreprise du bassin de Thau. D'après les chiffres, elle génère plus de 3000 emplois directs et induits. En temps normal, le village accueille 53 000 curistes chaque année pour des soins en rhumatologie et phlébologie.
Dès le début du confinement au mois de mars, les thermes ont fermé. Une fermeture qui a duré 4 mois et depuis sa rouverture, le site enregistre une importante baisse de fréquentation. A ce jour, les thermes accueillent 3000 curistes par jour au lieu des 4500 habituels.
" C'est vrai que sur Balaruc-les-Bains, il y a moins de monde que d'habitude, c'est plus jeune, les personnes de plus de 75 ans sont encouragées à ne pas se déplacer, " témoigne ce moto-taxi de la ville thermale, " Dans mon secteur, je subis la crise de plein fouet. Il y a moitié moins de curistes ."
Répercussions économiques sur la ville
Cette baisse de fréquentation a des répercussions directes sur les finances de la ville qui perçoit des loyers et des dividendes. Le centre thermal est exploité par une société publique locale détenue à 85 % par la commune, 14% par Sète Agglomération et 1 % par le département de l'Hérault.
A ce jour, les caisses de la ville enregistrent un déficit de 6,5 millions d'euros. L'état va compenser à hauteur de 2,5 millions d'euros. Il faut donc trouver 4 millions d'économies.
Nous commençons à diminuer nos dépenses de façon assez drastiques.
" Nous ne supprimerons pas de projets. Nous allons décaler nos investissements, de telle sorte qu'ils puissent voir le jour, " explique Gérard Canovas, maire de Balaruc-les-Bains, " Il y a un besoin réel sur le plan économique ainsi que sur le plan de l'activité de la commune. "
Pour limiter les dépenses, la municipalité a déjà licencié 4 salariés contractuels et diminué le montant des subventions aux associations, tout en supprimant des animations et la surveillance des plages.