Covid : "Certains professionnels n'ont pas récupéré de la première vague", l'hôpital sous tension à Sète

Alors que l'Hérault est placé en "zone d'alerte renforcée", les hôpitaux du bassin de Thau doivent faire face à la recrudescence de l'épidémie de Covid-19 et au manque de personnel hospitalier. 

Dans les couloirs de l'hôpital de Sète, médecins et infirmiers s'activent : six personnes sont actuellement placées en réanimation dans leurs services. "On est monté jusqu'à sept patients. Cela représente une énorme charge de travail pour les équipes", confie Christine Blondin, docteur en pharmacie. 

L'établissement de santé, qui possède en tout 12 lits de réanimation, s'inquiète de la recrudescence du nombre de cas graves. Et il n'est pas le seul. 

Selon le dernier bilan de l'ARS, on compte actuellement 95 cas d'hospitalisation dans l'Hérault, dont 28 en réanimation (six de plus que la semaine dernière). Le département se trouve aujourd'hui en "zone d'alerte renforcée" et de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur dès ce week-end.

Manque de personnel hospitalier

En l'espace de quelques jours, le taux d'absentéisme au sein de la structure hospitalière du bassin de Thau - qui regroupe Sète, Agde, Marseillan et Vias, est passé de 8 à 10 %. Ce sont donc 150 personnes qui manquent à l'appel chaque jour. 

"Plusieurs raisons expliquent cet absentéisme : les personnes fragiles ont été évincées et il y a la question des gardes d'enfants pour les classes fermées. Mais on retrouve aussi une grande fatigue physique et psychologique chez des professionnels, qui n'ont pas récupéré de la première vague", énumère Claudie Greslon, directrice des hôpitaux du bassin de Thau.

Comment combler ces manques au quotidien ? La question n'est pas simple à résoudre. Selon le syndicat Force Ouvrière, le recrutement est problématique dans un contexte sanitaire tendu pour tous les hôpitaux de la région. Et le recours aux heures supplémentaires a ses limites. "Les agents ne peuvent pas faire 30 heures par jour", souligne le représentant syndical Patrick Jean. "Ils en font autant qu'ils le peuvent mais au bout d'un moment, c'est l'épuisement."

Avec la grippe saisonnière qui s'annonce, l'établissement de santé en appelle à la responsabilité de chacun pour éviter l'engorgement des services.
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