Covid 19. L'inquiétude des ostréiculteurs de l'Etang de Thau avant les fêtes de fin d'année

Même si aujourd'hui, les huîtres se mangent toute l'année, les fêtes de fin d'année représentent une grande partie du chiffre d'affaires annuel des ostréiculteurs. Autour du bassin de Thau, près de Sète, ils s'inquiètent de ne pas pouvoir écouler leurs stocks en pleine crise du Covid-19.

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A Bouzigues, les ostréiculteurs continuent à travailler. Mais pour certains, l'activité s'est de nouveau complètement arrêtée depuis le reconfinement, notamment pour les producteurs qui ne vendaient leurs huîtres qu'à des restaurants.
Sur le quai, chacun a son mode de commercialisation. Romain Dupuy vend des huîtres en gros et fait aussi un marché. Même si la crise a eu de grosses répercussions sur son chiffre d'affaires, il garde encore un peu d'espoir.
"Tout dépend de notre mode de commercialisation. Si l'on ne vend qu'à des restaurants, on sera en grande difficulté, si on vend sur le marché comme c'est le cas pour certains on arrivera à s'en sortir mais comme moi qui vend en vrac à d'autres bassins et à d'autres producteurs ou a des courtiers, on ne sait pas encore comment va s'articuler la demande.

​​​​​​Les clients qui achètent mes huîtres pour les affiner et les revendre sur les marchés de Noël par exemple, je ne sais pas s'ils reviendront cette année, car ces marchés de Noël sont quasiment tous annulés".

Romain Dupuy, ostréiculteur

 

Plus grosses et moins chères

A Mèze, certains de vendent que des huîtres hybrides. Les deux tiers de ces huîtres sont plus grosses que d'habitude et donc moins appréciées des consommateurs. Elles sont donc vendues 30% moins cher.
"Pendant le premier confinement, il y avait beaucoup moins d'activité et de ventes, les huîtres sont restées dans l'eau et on continué à pousser alors que celles qui ont le plus de succès sont les huîtres intermédiaires entre les calibres 2 et 3", note Jeremy Revello, vendeur de coquillages.

La crainte d'un Noël Confiné

Même s'ils restent ouverts, les clients ne sont pas au rendez-vous. Les ostréiculteurs craignent un Noël confiné.
"Tant qu'on est confinés, les gens ne sortent pas donc on ne peut pas travailler et les fêtes approchant, nous commençons à mettre les huîtres en pochons. Or, si nous ne les vendons pas, on ne va pas s'en sortir.

Si on ne vend pas nos huîtres à Noël on ne pourra pas acheter d'essains car on n'aura pas eu de trésorerie",

Bénédicte Menard, ostréicultrice


Une aide d'urgence a été débloquée pour permettre aux conchyliculteurs de la Région de payer leurs charges suite aux pertes du premier confinement. Ils ont tous déjà reçu 1000 € par table exploitée.












 
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