Très tôt ce mardi 21 novembre 2023, plusieurs individus ont tagué le local de la permanence du Rassemblement national (RN) de Sète. Dans un tweet, l'élu Aurélien Lopez-Liguori (RN) fait le rapprochement entre cet acte de vandalisme et le premier "conseil municipal alternatif" organisé par l'opposition ce lundi.
Vers une heure du matin ce mardi 21 novembre 2023, des tags ont poussé sur la façade de la permanence du Rassemblement national (RN) de Sète. "ACAB", "Nik le FN", "Crève le fascisme"... Des propos peints en rouge et noir ciblant parfois directement le député RN de l'Hérault et membre du conseil municipal de Sète Aurélien Lopez-Liguori.
La police, arrivée sur les lieux pour constater les actes de vandalisme, ferait également état d'une tentative d'effraction dans le local.
🔴 Ma permanence parlementaire a été vandalisée cette nuit. Hier soir, l'extrême-gauche sétoise et son "conseil alternatif" illégal ont échauffé les esprits les plus radicaux.
— Aurélien Lopez-Liguori (@LopezLiguori) November 21, 2023
👉 Résultat ce matin : voici ce qui advient lorsque l'on sort de l'arc républicain.
👮♂️ La #police a… pic.twitter.com/QIPZHuHJDB
Un tweet polémique
"Il ne m'était jamais rien arrivé auparavant, pas une insulte, pas une menace, rien." Aurélien Lopez-Liguori reste encore bouche bée face aux actes de vandalisme qui ont ciblé sa permanence hier matin. Face à ces attaques, l'élu a publié un post sur X (ex-Twitter) dans la foulée, pointant du doigt "l'extrême gauche sétoise et son "conseil alternatif" illégal". Depuis ce lundi 20 novembre 2023, l'opposition au conseil municipal de Sète a mis en place un conseil alternatif, protestant contre la décision du maire d'interdire ces conseils au public.
Je fais seulement le rapprochement avec la création de ce conseil alternatif, qui délégitime le rôle des représentants du peuple et qui entraîne des gens énervés, qui veulent en découdre.
Aurélien Lopez-Liguori, député et conseiller municipal de Sète (RN)
Le post ayant fait vivement réagir l'opposition, Aurélien Lopez-Liguori se prémunit : "je n'accuse personne. Je fais seulement le rapprochement avec la création de ce conseil alternatif, qui délégitime le rôle des représentants du peuple et qui entraîne des gens énervés, qui veulent en découdre."
Soutiens de l'opposition
Dans des communiqués, plusieurs conseillers de l'opposition réagissent à ces actes de vandalisme et apportent leur soutien au député. Sébastien Denaja, conseiller municipale de Sète (PS), indique être profondément éloigné des idées d'Aurélien Lopez-Liguori, mais tient à lui témoigner sa "solidarité républicaine". Il soutient également que "les violences contre les élus sont inadmissibles. Elles sont un symptôme supplémentaire de la profonde crise morale et civile que traverse notre pays depuis trop longtemps."
Les élus Laurent Hercé (EELV) et Philippe Carabasse (PRG), conseillers municipaux, apportent aussi leur solidarité à l'élu : "les idées se combattent par les idées ; nous sommes certes opposés avec la vision de la France que prône ce parti d'extrême droite. Pour autant rien ne justifie cet acte de vandalisme et, au-delà, cette atteinte aux valeurs de notre République."
Je condamne tout autant les accusations gratuites de ce même député qui visent à lier ces actes malveillants et inadmissibles à la tenue d’un conseil municipal alternatif.
Véronique Cabuela, conseillère municipale d'opposition
L'élue du groupe Ensemble pour Sète, Véronique Cabuela, indique également ces actes de vandalisme, mais indique condamner tout autant "les accusations gratuites de ce même député qui visent à
lier ces actes malveillants et inadmissibles à la tenue d’un conseil municipal alternatif,
moment démocratique d’éducation populaire et totalement à l’opposé de ces actes
clandestins."