A Sète ce dimanche 9 mai, des centaines de personnes se sont rassemblées pour protester contre la Loi Climat adoptée mardi à l’Assemblée Nationale. Les manifestants veulent des mesures plus ambitieuses. A Sète, masques et tubas sont de sorties pour s'adapter la montée des eaux.
A Sète, comme dans de nombreuses autres villes de la région et de France, une marche citoyenne pour le climat était organisée ce dimanche. Les manifestants sont partis de la place de la mairie pour se rendre sur le parvis du théâtre Molière. Près de 200 personnes étaient mobilisées.
Le "manque d'ambition" du gouvernement
Cette marche est la deuxième mobilisation de l’année 2021, pour dénoncer "le manque d’ambition" du gouvernement face à l’urgence écologique mais aussi l'échec de la Loi Climat adoptée en première lecture à l'Assemblée Nationale mardi 4 mai. Partout en France plus de 600 associations appellent à manifester dans plus de 150 villes de France : "C’est la marche d’après pour dire que la loi climat est vraiment une nullité. Ce n’est vraiment pas possible et ça nous amène à une catastrophe dans les 10 ans à venir si on ne change rien c’est vraiment fichu. Les glaciers qui fondent, la sécheresse un peu partout, dans les pays du sud ils sont en train de vraiment mourir," nous dit Françoise Alamartine, membre d'Alternatiba à Sète.
A Sète, les manifestants répondent à l’appel de plusieurs associations telles qu’Attac Sète bassin de Thau, Alternatiba Thau, la Ligue de Droits de l'Homme de Sète et le 51.
Des habitants inquiets pour leur presqu'île
Les participants étaient invités à se rendre à la marche avec masques, tubas et bouées pour protester contre la montée des eaux sur la côte du golfe du Lyon : "Aujourd’hui je porte un masque et un tuba, c’est ce qui va nous servir à nager quand on sera sous l’eau. En ce moment, on essaye de rester à la surface, mais ça demande une énergie et une force mentale," nous dit une manifestante, avant d'ajouter "Sète est une presqu’Île nous sommes d’autant plus sensibles à une montée des eaux potentielle. Ça m’inquiète car encore une fois ça va être des espèces animales et végétales qui vont être amenées à disparaitre et donc ça va causer des problématiques aussi au niveau des ressources. Il n’y a pas beaucoup de terres de maraîchage dans le coin et si les seules terres que l’on a sont inondées ça va poser problème en termes d’autosuffisance au niveau local et alimentaire."
Un problème également dénoncé par la membre d'Alternatiba : "Ici à Sète, le problème c’est vraiment le littoral, on sait très bien que la mer monte, que l’étang est en train de se réchauffer à tel point que la faune et la flore c’est une catastrophe. On sait aussi que l’urbanisation fait que quand il pleut il y a de l’eau partout. Quand il fait chaud il n’y a pas d’isolation thermique," dénonce Françoise Alamartine, membre d'Alternatiba à Sète.
Du côté des autres villes de la région, la mobilisation était forte également, à Montpellier près de 2500 personnes ont marché ensemble pour le climat.