Pendant trois heures ce jeudi matin, des passagers du ferry "le Fantastic" affrété par GNV ont refusé de débarquer. Ils voulaient obtenir le remboursement de 50% de leur billet comme prévu en cas de retard important. Mais pour la compagnie italienne, c'est le port de Sète qui est en faute.
"C'est un scandale, un manquement à la parole donnée", explique Zakaria Ben El Krafi. Depuis mercredi soir, ce passager du "Fantastic", un ferry de la compagnie italienne GNV, ne décolère pas.
Le navire, arrivé en fin de journée devant le port de Sète, avec du retard est finalement resté au mouillage toute la nuit, entraînant un retard de 22 heures sur l'horaire initialement prévu. Avec trois autres passagers, Zakaria Ben El Krafi a porté les réclamations des passagers auprès du commisssaire de bord et du capitaine. Ce dernier leur a alors assuré qu'une attestation de retard, permettant le remboursement de la moitié du billet, leur serait donnée avant de débarquer.
"Mais ce jeudi matin, le capitaine nous a dit que c'était le port de Sète qui avait refusé le débarquement, que la compagnie n'y était pour rien". Une partie des passagers a alors refusé de débarquer.
Retard, protocole sanitaire Covid et police
Un responsable du port, venu à leur rencontre, a contesté la version du capitaine, rejettant la faute sur l'arrivée trop tardive du ferry, la veille. Le protocole sanitaire Covid exige depuis le 17 août un test antigénique pour tous les passagers non vaccinés ou ayant reçu un vaccin non homologué en France.
Le retard du bateau et la lourdeur du protocole expliqueraient la nuit passée au large.
La compagnie GNV essaie de se défausser sur les autorités françaises, mais le problème de départ, c'est le retard du ferry à son arrivée à Sète.
Après trois heures de protestation, des tensions sont apparues entre les passagers, ceux qui voulaient continuer à protester et ceux qui voulaient partir. Des renforts de police sont arrivés au port afin de maintenir le calme. Tous les passagers ont finalement débarqué.
"Les ferries de la GNV, c'est fini pour moi", précise Zakaria Ben El Krafi, "j'ai payé 1.750 euros l'aller-retour, certaines familles ont déboursé 3.000 euros. Et la compagnie se moque de nous." Architecte à Grenoble, il a fini par débarquer à contre-cœur car des réunions de chantier l'attendaient dès cet après-midi.
Tout l'été, notamment en raison des tensions entre le Maroc et l'Espagne, le port de Sète est resté sous tension, pour absorber un flux de passagers et des rotations de ferries nettement supérieurs aux années précédentes.