Rentrée littéraire : le maître sétois du roman noir, Olivier Martinelli, plonge avec Daan le Rouge dans l'heroïc fantasy

A 53 ans, le professeur de mathématique sétois est désormais un écrivain reconnu. S’il continue d’enseigner au Lycée Paul-Valéry à Sète (Hérault), sa rentrée scolaire se double désormais aussi d'une rentrée littéraire. Et cette fois-ci, il innove dans l’heroïc fantasy.

Ce 18 septembre 2020, ce n’est pas dans le roman noir teinté de références musicales rock qui a fait sa réputation qu’Olivier Martinelli est édité, mais dans un nouveau genre : l’héroic fantasy. Avec le premier tome d’un dyptique : « Le livre des purs : le roi des krols » aux éditions Leha.

Cette saga, il l’a écrite voici six-sept ans. Mis au défi par son fils Dan, 10 ans à l’époque, à qui il reprochait de lire des livres d’héroic fantasy : « Je lui avais dit que c’était un genre facile à écrire, et qu’il ferait mieux de lire autre chose ! Il m’a dit alors d’en écrire un puisque c’était aussi facile ! »

Le père écrivain se lance alors dans l’aventure à tous les sens du terme. D’autant plus qu’il n’en lisait pas lui-même adolescent :

J’avais un apriori. Mes seules références étaient cinématographiques : de « Conan le barbare » avec Arnold Schwarzenegger à la trilogie du « Seigneur des anneaux » de Peter Jackson.

Olivier Martinelli, auteur de "Le livre des purs : le Roi des krols"

Son fils lui donne le temps d'une classe de neige pour "commettre" un premier chapître.
 

Les préceptes de Bukowski

Alors le père écrivain part d’une phrase (« J’ai tué mes premiers Palocks à l’âge de 17 ans. ») :  « Je suis les préceptes de l'écrivain américain Charles Bukowski, qui dit qu’une première phrase doit entraîner dans l’envie de lire la suite. »

Puis il invente un univers se refusant à ouvrir une seule page d’un autre livre d’heroïc fantasy, « pour garder une certaine fraîcheur». N’hésitant pas non plus à bannir de son histoire les traditionnels orques, elfes…: 

Le plus difficile a été de créer des mondes, imaginer et construire les histoires, les intrigues, donner des liens et de la cohérence à tout cela. 

Olivier Martinelli, auteur de "Le livre des purs : le roi des Krols"

Daan le Rouge ou la lutte contre l'obscurantisme

Ainsi est née l’histoire d’un héros, Daan le Rouge au cœur des paisibles villages Belecks attaqués par leurs ennemis séculaires, les Palocks. Pour posséder un grimoire qui donne des pouvoirs.

Premier lecteur, son fils aujourd’hui adolescent : « Il a trouvé qu’il y avait du rythme, de l’action par rapport à certains livres où les actions sont décrites sur parfois des dizaines de pages. »

En trame, « le livre des Purs », une sorte de bible louée et suivie par un des peuples, au nom de laquelle des massacres sont commis. Le deuxième tome, qui sortira au printemps prochain, continuera de tracer la lutte contre l’obscurantisme qu’entreprennent des héros.
 

L'illustrateur de "Valérian" et de "Games of Throne"

Profane et autodidacte en quelque sorte dans le domaine de l’heroïc fantasy, Olivier Martinelli a rencontré lors de l’édition 2019 du FIRN (Festival International du Roman Noir) de Frontignan (Hérault) un libraire parisien fan de ces précédents livres. Passé dans une maison d’édition (Leha) spécialisée dans ce genre d’heroic fantasy, il a plongé avec autant de passion dans cette nouveauté.

Et cerise sur le gâteau, ce premier tome du "Livre des purs" est illustré par Marc Simonetti. Pointure du genre, ce français de 43 ans a travaillé sur "Valérian" de Luc Besson ou sur les couvertures des éditions françaises du "Trône de fer" de l'auteur américain George R.R. Martin, qui a donné la série télévisée Games of Thrones.

Olivier Martinelli travaille déjà sur d’autres projets. Comme la suite de « L’homme de miel », où il retraçait son combat et son apprentissage de vie avec…Un livre qui avait fait le buzz par son émotion et aussi quand une certaine Laëtitia Hallyday était apparue sur les réseaux sociaux et dans la presse avec ce livre à la main. Ou encore une chasse à l’homme à Caracas, dans un Vénézuela en proie à la crise sociale et économique.
 Né en 1967, Olivier Martinelli vit à Sète dans l’Hérault.
Auteur de plusieurs romans et de nombreuses nouvelles, il a été lauréat du Prix des lecteurs de Deauville en 2012 avec « La nuit ne dure pas », puis a obtenu le Prix de la ZEC avec « L’ombre des années sereines » en 2016.

Son dernier roman « Les nuits apaches » a été coup de cœur de nombreuses librairies en France et Belgique, et finaliste du Prix des Ados à Deauville 2020.
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