Un homme, qui menaçait de se suicider, s’est retranché au sein du centre administratif de Sète, en fin de matinée jeudi 22 décembre. Le RAID a été déclenché, mais n’est pas intervenu. Le retenu a fini par se rendre, il a été hospitalisé.
L'homme âgé de 25 ans présentait des problèmes de discipline depuis son arrivée au centre de rétention administrative (CRA) de l'Hérault, situé à Sète. Mercredi 21 décembre, il avait agressé et légèrement blessé un policier-adjoint, affecté à l'établissement, apprend-on de source policière. Il devait être placé en garde à vue pour violences volontaires.
Tensions au sein du CRA
Ce jeudi, quelques heures après cette altercation, le retenu s'est retranché à l'intérieur du CRA et a menacé de se suicider. Après s'être entaillé les bras, il a fini par se rendre et a été transporté à l'hôpital de Sète. L’incident survenu ce 22 décembre s’est conclu sans blessé du côté des policiers. Les pompiers ont été appelés sur place et la cellule du RAID de Montpellier a été déclenchée, mais n'est finalement pas intervenue.
D'après les policiers, des tensions intercommunautaires et nationalistes sont à l'origine de ces événements. Il s'agit d'un homme qui devait être reconduit vers l'Algérie. Les personnes retenues peuvent passer jusqu'à 90 jours en CRA.
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Manque de moyens
Pour Bruno Mengibar, délégué départemental SGP Police dans l’Hérault, ces incidents se multiplient ces derniers mois et sont voués à être de plus en plus nombreux à l'avenir. "On n’a plus affaire à des ouvriers de chantier en séjour irrégulier mais à des délinquants chevronnés avec des casiers longs comme le bras", explique le délégué syndical qui regrette que des détenus passent pas les centres de rétention avant d'être expulsés. "On a de plus en plus de personnes qui transitent par ces CRA alors qu’ils sont en détention."
"On a à craindre pour l’avenir (...) On est en train de transformer le centre de rétention administrative, poursuit le policier héraultais. Les moyens n’y sont pas, les modalités d’intervention non plus."
Le CRA de Sète peut accueillir jusqu’à 28 personnes faisant l’objet d’une procédure d’éloignement. Situé quai François Maillol, le centre sétois avait rouvert en janvier 2022, après plusieurs mois de rénovation et de sécurisation.
