Avant d'intervenir au congrès des Régions de France qui se tient à Montpellier, Jean Castex était en visite dans l'Hérault. Le Premier ministre s'est rendu sur la lagune de Thau, au nord de Sète, pour rencontrer les conchyliculteurs. Il a vanté leur savoir-faire et leur rôle écologique.
Jean Castex a fait une halte à Bouzigues, au bord de l'étang de Thau, ce jeudi midi. L'occasion pour le Premier ministre de prendre le pouls d'une profession durement touchée par les crises sanitaires et notamment par celle du Covid. Celle des conchyliculteurs.
Jean Castex a rappelé la place prépondérante de la lagune de Thau comme capitale méditerranéenne de l'élevage de l'huître. Et l'ancien élu catalan d'ajouter :
Ces femmes et ces hommes sont aussi les sentinelles de cet écosystème lagunaire exceptionnel : leur savoir-faire est une chance et une fierté pour toute la région Occitanie.
Le repas à Bouzigues a été propice à la discussion avec les élus locaux et les conchyliculteurs. Il a été question d'écologie, de la Méditerranée, du climat et des petits métiers liés à la mer. Des professions dures, en déclin, souffrant sous les normes de la PAC et de Bruxelles.
Mais Jean Castex, s'il a écouté, n'a toutefois fait aucune annonce.
Avec les ostréiculteurs de l'étang de Thau, capitale méditerranéenne de l'élevage d'huîtres.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) September 30, 2021
Ces femmes et ces hommes sont aussi les sentinelles de cet écosystème lagunaire exceptionnel : leur savoir-faire est une chance et une fierté pour toute la région Occitanie. pic.twitter.com/Wq6zpTamB1
Après cette rencontre, Jean Castex s'est rendu à Montpellier, au Parc des expositions, où se tient le 17e congrès des Régions de France. Il y a retrouvé la présidente de cette institution Carole Delga, également présidente PS de la Région Occitanie ainsi que Gérard Larcher, président du Sénat.
Lors de son discours de 45 minutes, il a assuré les présidents de région du soutien financier de l'Etat, "comme ce fut le cas durant la crise sanitaire du Covid".
L'éloge de Georges Frêche
Il a aussi évoqué son temps comme conseiller régional du Languedoc-Roussillon, à Montpellier, dans l'opposition de la présidence de Georges Frêche.
Dans l'opposition de Georges Frêche, j'ai beaucoup appris. C'était pas simple tous les jours. Mais il m'avait à la bonne. C'était quand même un grand monsieur. Je sais ce qu'il a fait pour Montpellier, pour la Région. Sur ses terres, pour lesquelles il s'est tant battu, j'ai une pensée pour lui. Montrant aussi que les premières valeurs de la République, c'est le respect et la pluralité. Et Dieu sait, si nous en avons besoin aujourd'hui.
Jean Castex fait un geste financier envers les régions qui se disent "humiliéees"
Le congrès de Régions de France a donné lieu ce jeudi à un choc virulent entre le Premier ministre Jean Castex qui a pourtant annoncé un geste financier de plus de 100 millions d'euros en leur faveur, l'association d'élus dénonçant un ton "choquant et humiliant".
Le chef du gouvernement était attendu par les élus sur des questions budgétaires, la présidente de Régions de France, la socialiste Carole Delga, a dénoncé en amont de son discours une chute de 177 millions d'euros des recettes et dotations prévue dans le projet de budget 2022 présenté il y a une semaine.
Réponse du chef du gouvernement : "Dans le projet de loi de finances pour 2022, le gouvernement tiendra son engagement de neutraliser les conséquences de la suppression des impôts de production, en compensant l'année prochaine la baisse des frais de gestion perçue au titre du financement de la formation professionnelle".
EN DIRECT | Suivez l’intervention de @JeanCastex devant le congrès #Régions2021 des @RegionsDeFrance à Montpellier. https://t.co/ACaKxt194r
— Gouvernement (@gouvernementFR) September 30, 2021
Carole Delga, aux côtés du LR Renaud Muselier, président délégué, a fustigé une baisse de dotation qui ne concerne que les régions et épargne les autres collectivités.
Nous avons été très choqués par le ton employé dans ce discours. (...) Un ton humiliant.
"Il n'est pas possible de recevoir des leçons sur ce ton, données de cette façon pensant que nous n'avons pas su travailler. Nous avons autant de légitimité que les ministres", s'est-elle exclamée.
Puis le Premier ministre a repris la direction de Paris où il doit à 20h faire des annonces concernant de nouvelles mesures contre le bond des tarifs de l'énergie et la prochaine hausse de l'électricité aux alentours de 12%.