Depuis le sommet du fort Richelieu, le Sémaphore de Sète surveille sans relâche la Méditerranée. Jour et nuit, dix marins se relaient pour garantir la sécurité des côtes françaises et des eaux territoriales.
Depuis le sommet du fort Richelieu, la vue est imprenable sur le port de Sète et la Méditerranée. Cet emplacement stratégique permet aux marins du sémaphore de surveiller les alentours 24 heures sur 24, garantissant une vigilance constante.
Dix marins se relaient jour et nuit pour observer les mouvements maritimes et communiquer avec les autorités portuaires. Premier Maître Jérémy, chef de poste du sémaphore de Sète, explique : "Dans le cadre des échanges, on va communiquer avec le port de Sète pour leur donner des informations comme l'heure d'arrivée prévue du navire et savoir qui est dans les abords du port."
En France, il n'existe pas de service de garde-côtes dédié. La surveillance des eaux territoriales relève de plusieurs ministères, mais c'est la Marine nationale qui en assure principalement le contrôle. Selon Premier Maître Jérémy, "C'est une notion de défense nationale et la participation à l'action de l'État en mer se fait avec des intervenants divers, comme la surveillance de l'environnement marin et d'autres missions telles que la sauvegarde de la vie humaine en mer."
Vaste réseau de surveillance
Le sémaphore de Sète couvre une bande maritime de 30 nautiques, de Carnon à l'Est jusqu'au Cap d'Agde à l'Ouest. Il s'inscrit dans un vaste réseau de surveillance de la Méditerranée, piloté depuis Toulon. Lieutenant de vaisseau Alizée, commandante en second des sémaphores de Méditerranée, précise : "Le Sémaphore de Sète fait partie d’un maillage territorial composé de plusieurs sémaphores. Nous en avons 19 sur le continent, dont 12 de la frontière espagnole à la frontière italienne, et 7 en Corse. Ce maillage permet d'avoir un œil constant sur la mer et de surveiller les approches maritimes."
Créé en 1806 sous Napoléon, le réseau des sémaphores français assure la protection des côtes. Celui de Sète, installé au fort Richelieu depuis 1945, est un maillon essentiel de cette chaîne de surveillance.
Écrit avec Sébastien Banus.