Ce samedi 22 avril 2023, un prisonnier poignarde l'un de ces codétenus du centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault). Trois coups de couteau, une violence qui fait réagir les syndicats de surveillants qui dénoncent une situation explosive dans l'établissement.
Une rixe entre détenus tourne au drame. Deux prisonniers du centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone, à côté de Montpellier, s’en prennent à l’un de leurs codétenus ce samedi 22 avril 2023.
Lors de la promenade quotidienne, une violente bagarre éclate dans la cour. Deux hommes poignardent à trois reprises la victime dans le dos.
La victime en soins intensifs
Les pompiers du SDIS de l’Hérault interviennent rapidement. La victime a été transférée au centre hospitalier Lapeyronie de Montpellier dans le service de soin intensif où elle sera opérée.
L’évènement serait survenu sur fond de "trafic de drogue depuis des mois" selon les surveillants. D’après eux, l’un des auteurs des faits aurait été en possession de cocaïne.
Sur un détenu, les surveillants ont trouvé un opinel, et des stupéfiants : cannabis et cocaïne. Avec ce trafic de stupéfiants, ils manient les plus petits d'une main de maître, on a besoin d'évacuer certains gros voyous pour retrouver de la sécurité.
Fanny Rigal, surveillante pénitentiaire, syndicat Force Ouvrière
Pour éviter que la drogue n'entre dans la prison, des filets anti-colis sont en train d'être mis en place par la direction de l'établissement pour éviter les envois aériens de macrchandises au-dessus du mur d'enceinte.
Les surveillants réclament des fouilles
Les syndicats de surveillants pénitentiaires haussent le ton. Ils appellent l’administration de l’établissement à réagir : plus de moyens, plus d'effectif. Et surtout à être entendus.
Fanny Rigal détaille : "On demande plus de sécurité. On a demandé des fouilles sectorielles cette semaine, on a eu beaucoup de problèmes cette semaine. On a besoin de plus de fouilles, que ce soit récurrent, tous les mois ce serait super. On a besoin d'enlever tous ces couteaux, de supprimer les téléphones portables qui circulent."
Les deux syndicats de surveillants pénitentaire, FO et l'UFAP demandent davantage d’effectifs. Hier, par exemple, les surveillants qui étaient en poste le matin ont dû travailler également l’après-midi pour encadrer les 840 détenus présents dans une prison qui n'a les capacités d'en accueillir que 637.