Ils pourront rouvrir le 2 juin, en Occitanie les cafés, hôtels et restaurants organisent le déconfinement tant attendu !

Avec une réouverture le 2 juin prochain, les cafés, hôtels et restaurants entrevoient le bout du tunnel, après deux mois et demi de fermeture. De plus la mairie de Toulouse envisage d'autoriser des terrasses plus étendues sur le domaine public pour leur permettre de retrouver 60 à 80 % de clientèle.

Leur réouverture est envisagée à partir du mardi 2 juin : les cafés, bars, hôtels et restaurants entrevoient le bout du "confinement", après les annonces faites ce jeudi par Edouard philippe, le premier ministre.
Premiers à être fermés par décision du gouvernement, le week-end des 14-15 mars dernier, ils attendaient avec impatience l'autorisation de rouvrir, à l'instar des autres commerces qui ont relevé le rideau de fer depuis ce lundi 11 mai.


Edouard Philippe a annoncé - sous réserves - que les professionnels du tourisme dans les "zones vertes" pourraient reprendre leur activité au lendemain du lundi de Pentecôte.

Une réouverture sous conditions

C'est 3 semaines plus tôt que le lundi 22 juin envisagé initialement : la crainte des autorités de voir la foule se presser sur les trottoirs et dans les rues piétonnes à l'occasion de la "fête de la musique" (le dimanche 21 juin) semble donc levée.
Le premier ministre a cependant émis 2 réserves :
  • que la capacité de la France à contenir l'épidémie de Covid-19 soit confirmée
  •  que les restaurateurs et patrons de cafés soient préparés à appliquer concrètement les protocoles sanitaires
Cette hypothèque sera levée dans la semaine du 25 mai, au vu de l'évolution de la situation sanitaire du pays.

Le conseil interministériel autour du tourisme qui s'est tenu ce jeudi matin a aussi débouché sur une mesure plus générale :

Les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d'août, sous réserve toutefois de possibles restrictions très localisées

a assuré Edouard Philippe.
Il a également annoncé un plan global de soutien de 18 milliards d'Euros - contre 6,2 milliards jusqu'à présent - en faveur des entreprises du secteur des cafés, hôtels et restaurants, du tourisme, de l'événementiel, du sport et de la culture :
  • le recours à l'activité partielle sera possible jusqu'à fin 2020
  • l'accès au fonds de solidarité sera prolongé jusqu'à fin septembre
Pour les professionnels du secteur dans l'agglomération toulousaine, c'est un premier ballon d'oxygène, même s'ils n'ont pas obtenu toutes les mesures fiscales qu'ils demandaient.

Si nous ne bénéficions pas d'autres exonérations - taxe foncière des entreprises, cotisation à la valeur ajoutée, charges sociales jusqu'à fin 2020 - le risque c'est de voir 40% de nos établissements mettre la clé sous la porte

s'inquiète Yvo Danaf, le président de l'UMIH 31.
Par exemple, l'idée d'un abaissement du taux de TVA à 5,5 % pour les restaurants et 10 % pour les bars a été rejetée.

Brain-storming au Capitole

Au niveau de la ville de Toulouse, pour accompagner ces mesures au plan local, ce mercredi au Capitole, Jean-Jacques Bolzan (l'adjoint au maire en charge du commerce et de l’artisanat) a reçu les représentants des restaurateurs toulousains : ainsi l’UMIH31, le GNI-Synhorcat, la CPME31, le MEDEF31, la Fédération des associations de commerçants et artisans de Toulouse et le Club Hôtelier Toulousain ont pu exprimer leurs propositions.

Un certain nombre de pistes ont été évoquées au cours de cette séance de "brain-storming" : le souci premier c'est de permettre aux établissements de retrouver une capacité maximale d'accueil de la clientèle tout en continuant à appliquer les règles de "distanciation sociale" qui perdureront pendant des mois après le déconfinement.
Parmi les propositions discutées :
  • autoriser temporairement l'extension des terrasses sur les espaces publics, trottoirs ou rues piétonnes
  • faciliter ainsi l'écartement entre les tables pour pouvoir accueillir de 60 à 80 % de la clientèle par rapport à la capacité d'avant la crise
  • créer des "villages de restauration" ou des kiosques destinés aux établissements qui n'ont pas la possibilité d'installer une terrasse 
  • permettre l'installation de "food-trucks" sur le domaine public afin de faciliter la vente à emporter et le « click and collect »
Le maire de Toulouse a ajouté un geste fiscal : l'exonération des "charges de terrasses" jusqu'à la fin de l'année 2020.
L'objectif est de limiter l'impact économique et en matière d'emploi provoqué par deux mois et demi d'inactivité forcée. 
Bien-sûr, toutes les solutions issues de cette réunion de travail feront d'abord l’objet d’une concertation avec les différentes associations de riverains des quartiers concernés, pour pouvoir être mises en place concrètement le jour J.
La principale, l'extension des terrasses sur le domaine public, est d'ailleurs plutôt bien accueillie. Exemple avec la grande rue saint-Michel :

on peut tout-à-fait supprimer les places de stationnement d'un côté de la rue : sur les 2m50 ainsi gagnés on pourrait consacrer 1 m de large à une bande cyclable et les 1 m 50 restants à l'extension des terrasses des établissements

envisage Guillaume Drijard, l'un des riverains de cette artère très commerçante du centre-ville de Toulouse.

Cela pourrait bénéficier aussi aux commerçants des marchés de plen-vent en permettant à la moitié d'entre eux - par roulement - de s'installer dans des conditions respectueuses des normes en vigueur, et qui les limitent jusqu'à présent au parvis de l'ancienne prison saint-Michel.

Permettre à nos cafetiers et restaurateurs de s'étendre sur la voie publique, sans excès, pour un temps limité et avec des horaires raisonnables, c'est une excellente chose : on ne va pas les laisser tomber

souligne de son côté Jean-Marc Martinez, président des associations de commerçants du centre-ville de Toulouse.
Du côté des hôteliers pour le moment on fait grise mine : l'accueil de groupes de touristes et de séminaires est arrêté totalement depuis le début du confinement; ne reste que la clientèle d'affaires qui revient peu à peu, mais représente une très faible fréquentation.
A Albi par exemple un hôtel sur deux est tout simplement fermé. 
 
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