C'est durant son audition de dimanche, que Chloé aurait avoué, aux gendarmes, avoir été violée. Une information que des médecins auraient confirmée. Son ravisseur et donc violeur présumé sera extradé vers la France rapidement.
Une source proche du dossier et de l'enquête nous a confirmé les actes de viol, ce lundi à 12h30.
Selon la justice allemande : "rien ne s'oppose à une extradition rapide" du ravisseur présumé
Le procureur allemand chargé de l'enquête sur l'enlèvement de Chloé Rodriguez a estimé lundi que "rien ne s'oppose à une extradition rapide" du ravisseur présumé de l'adolescente de l'Allemagne vers la France, lors d'une conférence de presse à Offenbourg.
"Vu que le suspect et la victime sont Français tous les deux, et que les délits se sont déroulés surtout en France, de notre point de vue il n'y a rien qui s'oppose à une extradition rapide", a-t-il déclaré.
Vendredi, après la découverte de l'adolescente, la police allemande avait annoncé qu'elle avait été hospitalisée et qu'un examen médico-légal avait été ordonné, sans autre précision.
Le suspect "cherchait une victime", il a trouvé Chloé "par hasard" (procureur allemand)
Selon une source proche du dossier, un des messages adressés par la police allemande aux autorités françaises "faisait allusion à un viol". Lors d'une conférence de presse lundi matin, le procureur d'Offenbourg, chargé de l'affaire côté allemand, s'est refusé à tout commentaire sur la question.
"Je ne veux rien en dire aujourd'hui, d'une part pour protéger la victime et d'autre part pour ne pas gêner l'enquête", a expliqué Herwig Schäfer.
Selon les parents de Chloé, qui se sont exprimés samedi devant la presse à leur retour à Barjac (Gard), leur fille ne présentait "pas de coups, de marques physiques", mais était "émotionnellement et physiquement fatiguée".
"Elle nous a dit qu'elle avait réussi à avoir un dialogue avec ce monsieur, elle obéissait à tous ses ordres", a raconté son père.
Chloé, retrouvée ligotée dans le coffre d'une voiture vendredi à Offenbourg par la police allemande, à une trentaine de kilomètres de Strasbourg, avait été entendue dans la soirée par un juge allemand, avant d'être ramenée chez elle, samedi, par ses parents venus la récupérer en Allemagne.
Un mandat d'arrêt européen, en vue de son transfèrement, a été émis par la France à l'encontre du suspect incarcéré depuis samedi en Allemagne et qui a déclaré aux enquêteurs allemands être "tombé par hasard" sur Chloé le 9 novembre. Selon ses parents, il l'avait "prise par force" devant leur domicile,
de nombreuses zones d'ombre demeurant sur la suite des événements.
"Vu que le suspect et la victime sont Français tous les deux, et que les délits se sont déroulés surtout en France, de notre point de vue il n'y a rien qui s'oppose à une extradition rapide", a déclaré le procureur d'Offenbourg lundi devant la presse, sans préciser davantage le délai de l'opération.
Durant son périple entre France, Italie et Allemagne, Chloé a confié aux enquêteurs avoir "souvent eu peur de mourir"
L'examen médico-légal en Allemagne a révélé des "traces de liens aux mains", mais pas "de trace de blessure grave", ont précisé les autorités allemandes, expliquant que Chloé n'était pas attachée au moment de sa découverte.
Ils ont indiqué que le parcours de Chloé et de son ravisseur passait "par l'est de la France et l'Italie". "Il la cachait dans le coffre notamment pour passer les frontières car il savait qu'elle était recherchée", a dit le procureur allemand, ajoutant qu'ils "restaient dans la voiture" la nuit, dans des lieux éloignés des villes et villages.
Chloé a confié aux enquêteurs avoir "souvent eu peur de mourir" et que c'était "en pensant à sa famille et ses amis qu'elle a tenu le coup". "Il n'y a pas de
complice, l'auteur était seul", a indiqué M. Schäfer.
Le tribunal et le parquet de Karlsruhe ont été chargés d'examiner le mandat d'arrêt européen envoyé ce week-end par le parquet de Nîmes.