Les chantiers de la LGV Nîmes-Montpellier et du doublement de l'A.9 à Montpellier par l'A.9b sont considérables.
Les constructions concomitantes, à partir de 2013, du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (CNM) et du doublement de l'A9 autour de Montpellier, posent un problème d'approvisionnement en remblais, rapporte l'hebdomadaire économique "La Lettre M". Où trouver le remblais nécessaire, sans aller trop loin ?
Les besoins s'élèvent à quelque 12 millions de m3, dont 8,5 millions pour le CNM et 3 millions pour l'autoroute. Or, "les capacités de production des carrières situées à proximité du chantier (de l'autoroute, ndlr) ne permettent pas de répondre aux besoins", souligne dans l'hebdomadaire Salvador Nunez, qui dirige ces travaux pour ASF (Vinci) à Montpellier, sur quelque 25 km et pour un coût supérieur à 800 millions d'euros.
"Nous ne nous tournerons pas vers les carrières du nord de Montpellier.
Ça serait ingérable, avec un impact trop fort sur la circulation", explique le responsable.
La société Oc'Via (Bouygues Construction), qui a en charge la réalisation du CNM, a sélectionné, elle, six sites pour implanter des carrières dédiées à son chantier :
Redessan, Caissargues, Vergèze et Aubord dans le Gard,
Mudaison et Baillargues dans l'Hérault.
D'après l'Unicem (syndicat des carriers), ces sites, implantés à proximité immédiate de l'ouvrage, fourniront une grande partie des besoins en matériaux (7,8 millions de m3) pour ce chantier dont le coût total est de deux milliards d'euros.
Des carriers se positionnent déjà sur le marché mais des municipalités se montrent réticentes ou posent leurs conditions à l'implantation d'une carrière sur leur territoire.
Les entrées en service du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier pour la ligne TGV et du doublement de l'A9 à la hauteur de Montpellier sont prévues fin 2017.