Explosion ou déflagration ? Le plan d'urgence interne est-il conforme ? Quelle communication ?
Région : 13 sites sensibles pour 32 usines Seveso
Plusieurs accidents industriels ont eu lieu en Languedoc-Roussillon depuis 20 ans. Il faut dire qu'avec 13 sites sensibles pour 32 usines classées seveso, la région est particulièrement exposée, notamment le Gard et l'Aude.
De nombreuses questions demeurent sans réponse après l'accident du lundi 12 septembre au centre de traitement des déchets radioactifs de Codolet dans le Gard, qui a coûté la vie à un employé de la Centraco et bléssé quatre autres.
Quelle est la nature de l'accident ?
Les pompiers du Gard continuent de parler d'une explosion du four de fusion. Reste à savoir ce qui a pu provovoquer cette explosion. Présence de gaz, présence d'eau ?
Le plan d'urgence interne de l'entreprise est -il fiable ?
L'ASN, l'agence de sûreté nucléaire, avait épinglé à 18 reprises la Centraco notamment en 2008 pour défaut du système d'alerte incendie. Un incident classé 1 à l'époque le 23 novembre 2008.
L'information a-t-elle circulé assez vite en direction de la préfecture ?
Dans le cas précis c'est à Centraco d'informer la préfecture de l'accident en cours.
le premier communiqué du CEA intervient vers 14 h 00 soit une heure et demie après l'accident qualifié d'industriel.
Accident industriel ou accident nucléaire ?
Si il n' y a pas eu de rejet de matière radioactive à l'extèrieur du bâtiment.
Y-a-til eu dispersion d'éléments radioactifs à l'intérieur de l'entreprise ?
la Criirad explique qu'en cas d'explosion, il est difficile de croire à l'absence totale de dispersion.
La préfecture du Gard explique qu'une enquête judiciaire est en cours et précise qu'une commission sera chargée dès cette semaine de débriefer l'incident. pas plus de précisions pour l'instant.
Les enquêteurs de la gendarmerie étaient mardi sur le site nucléaire de Marcoule
les gendarmes de la section de recherches, chargés de l'enquête pénale, étaient sur l'installation Centraco à Codolet, a indiqué l'exploitant, la Socodei, filiale d'EDF, qui attendait également les représentants de l'inspection du travail.
L'accident n'a provoqué aucune fuite radioactive, ont assuré dès lundi les autorités.
La déflagration s'était produite vers midi dans un bâtiment contenant un four de fusion de déchets métalliques mis en service en 1999. L'incendie déclenché a été maîtrisé peu après 13H00.
Trois enquêtes sont ouvertes, par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), les gendarmes
et l'inspection du travail pour éclairer les circonstances de l'explosion. Selon la Socodei, "c'est la première fois qu'un drame de cette ampleur se produit sur le site".
Le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, a prévu de faire une conférence de presse mardi à 18H00.
Invité de l'édition de 19 h 00
M. Desbordes responsable de la Crirad.