D'ici décembre 2013, plus de 5000 postes devraient être supprimés, a annoncé la direction.
Air France taille dans ses effectifs tandis que la base toulousaine d'Air France n'a seulement été inaugurée il y a trois mois. On ne sait pas encore quels personnels seront concernés.
Pas moins de 5 122 postes vont être supprimés, a annoncé la compagnie aérienne dans un communiqué, à l'issue d'un Comité centrale d'entreprise (CCE) extraordinaire jeudi 21 juin. Cela représente plus de 10% des effectifs de la compagnie française qui compte 49 300 salariés sous contrat français. L'escale toulousaine est la troisième en France.
Le nombre de départs naturels non remplacés sur la période est estimé à 1 710 et les sureffectifs - qui touchent l'ensemble des catégories de personnels - à 3 410, a précisé dans un communiqué la compagnie aérienne. "Si les nouveaux accords sont signés, les modalités de traitement des sureffectifs excluront le recours à des départs contraints d'ici fin 2013", a-t-elle ajouté. En clair, pas de licenciements avant 2013.
La compagnie engagée dans un plan d'économie
Les "mesures d'accompagnement" mises en oeuvre en 2012 et 2013 pourront inclure une incitation au départ anticipé en retraite dans le cadre d'un plan de départs volontaires, une incitation au départ volontaire, des incitation "ciblées" au temps partiel et des mesures de partage du temps de travail pour les personnels navigants commerciaux et techniques. "Une évaluation de l'état d'avancement du plan", sera ensuite mise en place au second semestre et "si son déroulement est conforme aux objectifs, le recours à des départs contraints sera également évité en 2014."
Ces mesures s'inscrivent dans le plan de transformation à trois ans (2012-2014) que le groupe Air France-KLM a lancé en janvier. L'envolée des prix du carburant et la concurrence féroce des compagnies à bas coût ont placé le groupe Air France/KLM dans une situation difficile, avec des pertes de plus de 800 millions d'euros en 2011 et une lourde dette (6,5 milliards). La compagnie tricolore, engagée depuis janvier dans un plan d'économies de deux milliards d'euros à l'horizon 2015 a déjà annoncé une réduction de sa flotte et une montée en puissance de sa filiale à bas coûts Transavia.