Des investissements sont suspendus en France, aux Etats-Unis, en Afrique dont l'usine Melox dans le Gard.
Le groupe nucléaire Areva a annoncé mardi la suspension d'investissements qui devaient
aboutir à des extensions de quatre sites français dont celui de la Hague, de l'usine d'enrichissement d'Eagle Rock aux Etats-Unis et de trois gisements africains de l'ex-Uramin.
Pour la France, Areva indique dans un document de présentation que sont suspendues
les "extensions de capacités" du site de la Hague (Manche), de l'usine Melox à Marcoule dans le Gard et des sites Georges Besse 2 et Comurhex 2 au Tricastin, ces deux derniers restant des "investissements prioritaires".
Outre les investissements de mise en exploitation du gisement d'uranium de Bakouma en Centrafrique, Areva indique également qu'elle suspend ceux sur le gisement namibien de Trekkopje, qui s'est révélé beaucoup moins prometteur que prévu, et celui de Ryst Kuil en Afrique du Sud.
Au final, Areva réduit d'environ un tiers le niveau de ses investissements en passant à 7,7 milliards d'euros au total entre 2012 et 2016.
Les investissements "prioritaires" d'Areva sont les gisements d'uranium de Cigar Lake au Canada et d'Imourarène au Niger, les sites Comurhex 2 et Georges Besse 2, le réacteur de 1.000 mégawatts Atmea et les énergies renouvelables, pour un montant de 5,7 milliards d'euros, ainsi que 2 milliards d'euros dans la sûreté et la maintenance.
Areva présente mardi matin des détails de son vaste plan de réorganisation adopté lundi par son conseil de surveillance, qui doit mettre un terme aux lourdes pertes que va subir Areva cette année, en visant un milliard d'économies annuelles à partir de 2015.
Selon le document d'Areva, il est prévu 1.200 à 1.500 "réductions d'effectifs" en Allemagne, ainsi qu'un gel des embauches dans les fonctions non industrielles dites "support".