Le soulagement des victimes d'AZF

Onze ans après le drame, les parties civiles se réjouissent des condamnations prononcées.

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AZF : le soulagement des victimes

Onze ans parès le drame, c'est un immense soulagement pour les parties civiles.

Elles ont subi la catastrophe, des années d'enquêtes et de procédures, puis deux procès-fleuves. Aujourd'hui, la conclusion apportée par la cour d'appel de Toulouse soulage à l'évidence les parties civiles.

A l'exception des anciens salariés réunis dans l'association "AZF, Mémoire et Solidarité", qui militent depuis toujours pour leur travail, leur usine et leur honneur, toutes les parties civiles n'ont pu qu'apprécier l'arrêt rendu aujourd'hui par la cour d'appel de Toulouse.

Une condamnation, c'est pour elles la reconnaissance d'une responsabilité dont elles n'ont jamais douté.

Seul regret pour certains, l'irrecevabilité des poursuites contre la société-mère, Total, et son ancien PDG, Thierry Desmarets. De même, le supplément d'enquête demandé par certaines victimes a été rejeté.

LES REACTIONS


Jean-François Grelier, président des "Sinistrés du 21-Septembre" : "On est satisfait de voir que ce qu'on défend depuis onze ans est enfin reconnu et affiché comme la vérité. Notre combat n'a pas été vain. On a défendu ça (la thèse de l'accident chimique dû à des négligences) dans le désert, contre tous, et le jugement nous donne raison. Maintenant, l'arrêt a été très dur. Les avocats de Total vont peut-être hésiter à aller en cassation, mais je suis persuadé que, pour eux, c'est une question de principe, ce n'est pas une question d'argent. Ils ont une ligne de crédit illimité et donc, quel que soit le coût, ils iront en cassation".

Pierre Cohen, maire PS de Toulouse : (Je suis) "satisfait parce qu'une cause de la catastrophe est bien mise en évidence (dans l'arrêt) par rapport à tout tout ce qui a pu sortir de farfelu. Cette fois-ci, par rapport au premier jugement, il y a un véritable coupable. La culpabilité de Grande paroisse me semble (mettre) un terme à onze années de souffrance et de malaise et (j'espère) que sans jamais oublier, on puisse reprendre espoir. (Cet arrêt) ne pansera jamais (toutes les plaies), ce sont des plaies très fortes, donc il faudra encore beaucoup de temps, les choses sont très exacerbées".

Gérard Ratier, président de l'Association de familles endeuillées : "C'est une grande victoire, ça me réconcilie un peu avec la justice, mais ce n'est pas à la hauteur de nos espérances. L'Association de familles endeuillées a déposé une plainte pour entrave à la justice et il est bien dommage que cette plainte n'ait pas été suivie... parce qu'on pouvait voir là la volonté du groupe Total de (...) troubler la manifestation de la vérité. Je regrette que, dans ce délibéré, on en ait très peu parlé. C'est regrettable parce que c'était notre cheval de bataille et si la manifestation de la vérité a été aussi longue, c'est parce que Total s'est épuisée à camoufler la vérité. Cela, c'est une défaite parce que le véritable responsable, c'est le groupe Total, ce n'est pas M. Biechlin", le directeur de l'usine.

Martin Malvy, président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées: « Il fallait que la justice passe, que les familles des victimes puissent s’appuyer sur un jugement clair. C’est désormais chose faite. Reste le souvenir toujours présent et douloureux d’une catastrophe dont on ne peut que souhaiter que les enseignements permettront d'éviter son renouvellement. »

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