Prévu ce jeudi 1er décembre, le délibéré de la cour d'appel de Nîmes est repoussé au 5 janvier.
La cour d'appel de Nîmes qui devait délibérer jeudi sur la validité de la procédure de sauvegarde du groupe de spiritueux Belvédère, en difficulté financière, a reporté sa décision au 5 janvier, a-t-on appris de source syndicale et auprès de l'une des parties.
Le report est lié au fait que la procédure de sauvegarde accordée par le tribunal de commerce de Nîmes le 1er juillet et contestée par le parquet, a depuis été convertie en redressement. La cour a souhaité clarifier le statut de l'administrateur et du mandataire judiciaire avant de se prononcer.
En juin, la cour d'appel de Dijon avait mis fin à une première procédure de sauvegarde obtenue par Belvédère en 2008, jugeant que le groupe n'avait pas respecté ses engagements en matière de cession d'actifs pour rembourser sa dette à ses créanciers. Mais le 1er juillet, le tribunal de commerce de Nîmes a étendu à Belvédère une procédure de sauvegarde ouverte pour une de ses filiales, la maison de vins Moncigale, basée à Beaucaire (Gard).
Le parquet a fait appel de cette décision, contestant l'argument de la confusion de patrimoine entre les sociétés. Cette nouvelle procédure de sauvegarde a ensuite été convertie en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nîmes le 20 septembre.
Un conflit oppose depuis trois ans Belvédère à ses créanciers, qui l'accusent de s'être surendetté en 2006 pour acheter les liqueurs Marie Brizard et de sacrifier désormais ses filiales pour sauver la holding.
Le groupe, propriétaire de la vodka Sobieski et du whisky William Peel, emploie 3.650 personnes dont 750 en France. Il a cumulé plus de 300 millions d'euros de pertes nettes depuis 2008 et accuse une dette de plus de 600 M EUR. Son PDG, Jacques Rouvroy, a démissionné en octobre et a été remplacé par le directeur général, Krzysztof Trylinski.
Belvédère serait sur le point de vendre une marque de vodka, Danska, pour réduire son endettement.