Catalogne : le feu serait sur le point d'être fixé

15.000 hectares sont partis en fumée entre Le Perthus et Figueras en 48 heures.

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La Jonquera (Espagne) : ville morte et enfumée

Les touristes ont déserté la ville et les habitants restent souvent confinés chez eux.

Après deux jours de lutte acharnée contre les flammes, les pompiers avaient espoir de contrôler mardi l'incendie qui a fait 2 morts et dévasté 15.000 hectares dans le nord-est de l'Espagne, laissant derrière lui des paysages de désolation. Les conditions météo s'améliorent, le vent baisse tout comme la température.

Seule de la fumée s'élève à présent dans le ciel de Catalogne, où se poursuit le ballet des Canadair. Les flammes ont disparu et pour la première fois depuis dimanche, les autorités faisaient état d'une amélioration, tout en restant très prudentes.

"La situation s'est beaucoup améliorée depuis hier et ce matin, mais l'incendie n'est pas encore en phase de contrôle", a déclaré mardi après-midi le ministre régional de l'Intérieur, Felip Puig.

"Le feu est assez stable mais tant qu'il ne sera pas complètement éteint, on ne peut pas parler de contrôle", a-t-il ajouté.

Les pompiers profitaient mardi de conditions climatiques favorables, avec une baisse des températures, un air plus humide et l'absence de vent.

"Nous sommes dans des heures de forte chaleur, et le feu peut se ranimer en différents endroits", a cependant averti un porte-parole.

Sur les bords de l'autoroute qui remonte vers le nord et la frontière française, d'où est parti le feu dimanche, pas un seul signe de vie.

A perte de vue, ce ne sont que collines au sol noir recouvert de cendres parsemées de squelettes d'arbres carbonisés, levant vers le ciel leurs branches décharnées.

Figueras (Espagne) - la fumée dans les rues - 24 juillet 2012

Dans une forte odeur de brûlé, les petites routes sinueuses qui parcourent la région de l'Alt Emporda sont toujours coupées çà et là par des barrages de police, et sillonnées par les camions de pompiers.

Environ 1.500 personnes, pompiers, policiers et militaires, gardes forestiers et volontaires, luttaient contre le feu mardi, appuyés par 25 avions et hélicoptères espagnols et français.

Les efforts se concentraient surtout sur le secteur de Boadella, dans la partie ouest de l'incendie, là où les foyers sont les plus actifs.

A Capmany, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, un camping, "Les Pedres", a été totalement détruit par les flammes qui ont surpris les vacanciers dimanche après-midi, leur laissant tout juste le temps de s'enfuir.

"C'était mon commerce. Nous avons tout perdu. Toute notre vie est là", lâche Mercedes Gonzalez, la propriétaire, en montrant les tas de ferraille calcinée, tout ce qui reste de ses 70 bungalows.

Espagne - le camping du village d'Albanya dévasté par les flammes - 24 juillet 2012

A quelques kilomètres au nord de Figueres, les Canadair tournent au-dessus d'une montagne fumante, au-delà du village de Biure.

Les villageois peinent à se remettre du drame qu'ils viennent de vivre, les larmes montent vite au bord des yeux lorsqu'ils contemplent ce qui reste de leurs vallées.

"Tout ça était vraiment déprimant", dit Nuria Juan, 33 ans, dont le frère, éleveur, a perdu 500 moutons. "Regardez, tout est noir, alors que le paysage était si vert avant".

Le feu avait démarré dimanche près de la frontière franco-espagnole avant de se propager, vers le sud, à la ville espagnole de La Junquera et à la région catalane de l'Alt Emporda, qui s'est transformée en un brasier géant.

Attisé par une très forte tramontane, soufflant du nord-ouest, le feu a progressé très vite, jusqu'à une accalmie lundi.

Trois personnes sont mortes dimanche : un Espagnol de 75 ans, qui a succombé à une crise cardiaque, ainsi que deux Français, un homme et sa fille de 15 ans, qui se sont jetés à la mer en voulant échapper aux flammes, à Port-Bou, sur la Méditerranée.

Mardi, un Français de 64 ans a succombé à de graves brûlures. Six blessés étaient toujours hospitalisés mardi.

Des centaines de personnes ont été hébergées dans des centres d'urgence, dormant dans des gymnases comme à Figueres, où des touristes évacués d'un camping se remettaient mardi de leurs émotions, racontant qu'ils avaient eu "dix minutes pour partir".

Les incendies de forêt et de broussailles sont particulièrement nombreux cette année en Espagne, où l'hiver a été le plus sec depuis environ 70 ans. Le plus dévastateur à ce jour a détruit début juillet 50.000 hectares dans la région de Valence, dans l'est du pays.

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