Après le suicide de leur collègue de Béziers, ils témoignent des difficultés de leur métier.
Les premières images de la manif des profs
800 enseigants et élèves de l'ensemble de l'Hérault manifestent devant le rectorat après le suicide de Lise Bonnafous.
Ils sont partis de la place de la Comédie à Montpellier, direction le Rectorat. Huit cents enseignants et élèves héraultais venus exprimer leurs difficultés quotidiennes, la dégradation des conditions de l'enseignement.
Pour que le geste désespéré de leur collègue, professeur de mathématiques du lycée Jean Moulin ne reste pas lettre morte.
Après la marche blanche de mardi, le cortège des revendications et les témoignages de l'épuisement de certains.
Le malaise enseignant
Au-delà des syndicats, qui pour beaucoup ont parlé d'un "drame révélateur du malaise enseignant", le père et les collègues de Lise Bonnafous, 44 ans, ont dit que son geste dépassait sa seule personne.
"Son message désespéré était celui-ci: il faut refonder, à tout prix, une nouvelle et authentique école de la République, celle où primaient les valeurs du civisme et du travail; celle où le professeur était au centre de tout; celle où l'enfant du peuple pouvait devenir fils de roi", a écrit le père dans un mail adressé au Midi Libre et publié mercredi.
"Son geste appelle à la solidarité de l'ensemble des personnels et témoigne de notre difficulté à accomplir notre mission. Nous attendons donc l'engagement responsable de nos autorités. Nous pensons très fort à Lise", avaient déclaré ses collègues dès vendredi.