18 avions supprimés à l'aéroport de Montpellier, il ne restait qu'un avion pour rentrer ce jour de grève. Reportage.
Prendre l'avion ce 3 avril 2012 entre Montpellier et la capitale, tenait du pari mais on frôlait, l'inimaginable ce mardi à bord du seul vol retour, de la fin de journée, depuis Paris pour Montpellier.
L'équipage de l'Airbus était incomplet.
La journée avait commencé par un retard à l'aéroport Montpellier Méditerranée de quelques heures du fait de la grève des contrôleurs aériens. Le décollage prévu à 7 h 20, est effectif à 9 h 10.
Le retard est conséquent mais conforme à la réalité vécue la veille, le lundi premier jour du mouvement.
Le retour sera beaucoup périlleux.
Dès midi, Air france qui annoncait 4 suppressions de vol pour la journée, finit par retirer toutes les rotations entre Orly et Montpellier.
Seule solution: partir de Roissy, il reste un vol maintenu, le 18 h 25.
Les plus chanceux réussiront le switch.
Et nous voici devant la porte F 24 du terminal 2 de l'aéroport Charles de Gaulle.
L'enregistrement prévu à 17 h 45 est repoussé de quart d'heure en quart d'heure jusqu'à ce que l'on s'aperçoive que le bus prévu pour conduire les passagers dans l'avion a disparu. Il faudra plus d'une demi-heure pour trouver une autre navette.
Et là, les passagers, une fois à bord, 143 personnes, trouveront un équipage incomplet, 3 personnes au lieu de 5 en cabine. Heureusement il ya bien dans le cockpit : un pilote et son copilote.
Le chef de cabine excédé mais souriant, expliquera très simplement qu'arrivant d'Angleterre, il attend depuis midi de savoir sir cet Airbus volera de nouveau.
Il propose à l'entrée de la cabine des biscuits et nous promet un verre d'eau d'ici une demi-heure.
La désorganisation est totale, des mères et leurs bébés attendent de puis le début de matinée des informations. L'ambiance est tendue.
L'avion décollera à 20 h 10 et se posera à 21 h 20.