Un militant FN arrêté à Castres pour profanation de tombes musulmanes avec du porc
Le militant FN profanateur de tombes
Un ex-militaire de 48 ans et militant du Front national est convoqué mercredi devant le juge pour avoir profané des tombes musulmanes à Castres (Tarn) en y disposant des couennes de porc.
Un ex-militaire de 48 ans et militant du Front national est convoqué mercredi devant le juge pour avoir profané des tombes musulmanes à Castres (Tarn) en y disposant des couennes de porc, acte qu'il assume complètement.
C'est grâce à son empreinte ADN relevée sur les couennes que les policiers l'ont identifié, presque un an après les faits.
Il a été interpellé chez lui et présenté au parquet après une nuit de garde à vue. Il a été relâché muni d'une convocation devant le tribunal correctionnel de Castres pour ce mercredi 7 décembre.
Un acte qu'il revendique
Cet ancien du 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA) de Castres a reconnu avoir déposé des morceaux de couenne sur trois tombes du carré musulman du cimetière de la ville le 7 janvier. Une personne qui se rendait sur la tombe d'un proche a porté plainte. Il ne regrette pas son acte et, au contraire, le revendique. Il "persiste et signe", c'est un personnage "un peu fruste", qui affiche une attitude "butée et revendicative", selon un policier.
Les enquêteurs ont pu remonter jusqu'à lui grâce à son empreinte ADN car il apparaissait sur la base de données nationale pour des faits de vol avec effraction et dégradation de véhicule datant de 2006.
Castres avait déjà connu des profanations.
Cette affaire était passée plutôt inaperçue. Mais Castres avait été le théâtre d'une profanation retentissante de la mosquée Bilal en décembre 2009, quand des pieds de cochon avaient été suspendus à la poignée du portail et des oreilles de porc agrafées sur la porte. Des inscriptions xénophobes et des croix gammées avaient également été retrouvées sur les murs du lieu de culte.
Le FN désapprouve son militant.
Pour la profanation des tombes, le militant frontiste encourt un an de prison et 15.000 euros d'amende.
Le Front national a aussitôt suspendu l'ex-militaire et le convoquera devant la commission de discipline "en vue de son exclusion", a annoncé dans un communiqué le secrétaire général du FN, Steeve Briois, dénonçant "un acte particulièrement lâche et idiot, incompatible avec l'appartenance au mouvement de Marine Le Pen".