Le montpelliérain Olivier Giroud se positionne dans la course au titre de meilleur buteur.
L'attaquant de Montpellier Olivier Giroud, auteur de son premier triplé samedi devant Dijon (5-3), se positionne dans la course au titre de meilleur buteur et pourrait bien frapper à la porte de l'équipe de France en vue du prochain championnat d'Europe.
Avec sept buts en dix journées, il se mêle à la lutte avec le Lyonnais Bafetimbi Gomis et le Parisien Kévin Gameiro, qui figuraient dans le groupe de Laurent Blanc lors des deux ultimes matches qualificatifs devant l'Albanie (3-0) et la Bosnie (1-1).
L'avant-centre de 25 ans franchit une nouvelle marche en ce début de saison après avoir avalé avec aisance le palier entre la Ligue 2 et l'échelon supérieur.
Arrivé dans l'Hérault en juillet 2010, l'ancien attaquant de Tours a assumé la succession du Colombien Victor-Hugo Montano, parti à Rennes et plus gros transfert de l'histoire de Montpellier. Douze buts, une finale de la Coupe de la Ligue, Giroud a prolongé jusqu'en 2014 et revalorisé son contrat. "Il fallait qu'il se prouve qu'il avait le niveau et gomme ses craintes pour sa première saison en Ligue 1" rappelle Michel Mézy, conseiller du président Louis Nicollin.
Manifestement libéré, Giroud aspire dans le sillage de sa réussite une équipe à l'attaque métamorphosée. Montpellier, qui n'avait inscrit que 32 buts la saison précédente, a déjà frappé à 22 reprises au quart du championnat.
"Il est désormais plus en éveil sur le jeu et ses partenaires, alors qu'il bénéficie aussi du soutien de Belhanda" constate Mézy.
L'international marocain Younès Belhanda, meneur de jeu, Marco Estrada, son fidèle complice, ou les latéraux Bocaly et Bédimo tournés vers l'avant offrent au pivot de l'attaque montpelliéraine plus de possibilités de but.
"J'ai le sentiment d'être plus utile pour l'équipe. Il n'était pas facile de trouver de suite des automatismes d'autant que j'ai un profil différent de Montano. Avec un système plus tourné vers l'avant, on se trouve de mieux en mieux", confie-t-il.
"Ce système tactique où l'on se replace vite, où on récupère vite le ballon nous permet de déployer notre jeu et de prendre confiance", précise cet attaquant attentif au replacement et présent sur tous les coups de pied arrêtés.
Si Montpellier et Giroud ne peuvent avancer l'un sans l'autre, ce puissant attaquant (1,92 m, 88 kg) se distingue par son adresse dans la finition.
"Le truc qui fait la différence chez lui, c'est son adresse. Il est sûr de lui dans ce qu'il doit faire et ce qu'il fait" loue Mézy.
Un duel victorieux remporté devant Landreau et Lille (0-1), un doublé à Brest (2-2) et un triplé devant Dijon (5-3) sont là pour confirmer. "Le but est une obsession. J'adore me retrouver en position de frappe et dans la surface" confirme le buteur.
Comme Laurent Blanc a promis "de peut-être donner du temps de jeu à certains joueurs
qui n'en ont pas eu et qu'il serait intéressant de voir en équipe de France", Giroud s'est fixé comme objectif d'être présent en Pologne et en Ukraine (8 juin - 1er juillet) pour le prochain championnat d'Europe.
"L'équipe de France, j'y pense de plus en plus. Cela passe par de bons matches
et de bonnes stats à Montpellier", conclut-il.