Le comité central d'entreprise se tient aujourd'hui, en région parisienne.
Christophe Borgel et Arnaud Montebourg critiquent
Le nouveau député de Haute-Garonne et le ministre du redressement productif ont eu des mots sévères à l'encontre de la direction de Sanofi.
Menacé de fermeture par le projet de restructuration du groupe, le site toulousain de Sanofi est entré en résistance.
Alors même que la direction va confirmer aujourd'hui, en comité central d'entreprise des unités de recherches (Clichy, Vitry-sur-Seine, Montpellier, Toulouse et Strasbourg), son intention de réorganiser une partie de ses activités, les salariés du site toulousain ont décidé de se mettre en grève. Ils manifestent en fin de matinée et une délégation s'est rendue à Paris.
Dans ce site créé en 1960 route d'Espagne à Toulouse, plus de 600 salariés sont sur la sellette. Le groupe pharmaceutique, spécialisé notamment dans les vaccins, estime que le site ne fait pas partie des trois grands pôles innovants que sont Paris, Strasbourg et Lyon.
A terme, c'est carrément la fermeture du site que craint le personnel.
Les laboratoires Sanofi de Toulouse ont largement contribué au développement du groupe.
Sur l'ensemble du groupe, Sanofi France pourrait supprimer entre 1200 et 2500 emplois, selon les estimations des syndicats. La conséquence directe du grand plan d'économie (deux milliards d'Euros d'ici 2015) engagé par le groupe en début d'année.
A Toulouse, l'annonce passe d'autant plus mal que l'on considère ici que Sanofi n'a pas tenu ses promesses. Dans le cadre du projet du Cancéropôle, après l'explosion de l'usine AZF, Sanofi-Aventis s'était engagé à augmenter le nombre de ses salariés sur le site toulousain, en échange d'aides significatives de l'Etat.
Des promesses que ne se sont pas privés de rappeler les élus locaux.
Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées reçu, lundi, aux côtés de Pierre Cohen, maire de Toulouse, et Christophe Borgel, député, par Chris Viehbacher, Directeur général de Sanofi Monde, a notamment déclaré : « Plusieurs projets sont en cours de finalisation qui vont renforcer l’Oncopole. Je ne comprendrais pas si Sanofi ne s’inscrivait pas dans cette dynamique et, au contraire, au delà même du problème de l’emploi, l’appauvrissait. »
Le nouveau député de Haute-Garonne Christophe Borgel a dénoncé la logique financière de Sanofi.