Ils réagissent vivement aux déclarations du ministre du budget, Jérôme Cahuzac.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les élus de Midi-Pyrénées n'ont guère goûté aux propos du ministre délégué au budget, le socialiste Jérôme Cahuzac.
Le maire PS de Toulouse, Pierre Cohen, le président socialiste de la Région, Martin Malvy mais aussi le tout nouveau député UMP (et ancien maire de Toulouse) Jean-Luc Moudenc se sont élevés d'une seule voix pour dénoncer ce qui est apparu comme un possible recul du gouvernement.
Mercredi, Jérôme Cahuzac avait notamment déclaré qu'il faudrait renoncer à certains projets d'infrastructures de transports programmés par le précédent gouvernement, et en particulier le très onéreux prolongement de certaines lignes TGV, comme celui qui doit rallier Bordeaux à Toulouse, dans le prolongement de la ligne Tours-Bordeaux.
Aussitôt, les élus concernés ont toussé. Cela fait maintenant des années qu'ils revendiquent de mettre Toulouse à trois heures de Paris (contre les cinq actuelles) et après bien des péripéties (relatives au tracé de la ligne, notamment), le projet est sur le point d'aboutir.
Le président de Midi-Pyrénées annonce un prochain rendez-vous avec le ministre des transports.
"Nous sommes conscients que les finances publiques sont contraintes, mais la 4e
ville de France ne peut pas être tenue à l'écart du réseau européen de la grande
vitesse. C'est une nécessité économique, une urgence écologique et une réponse
aux attentes des usagers qui pourront rejoindre Paris en 3 heures au lieu de plus
de 5 heures actuellement", a réagi le maire de Toulouse Pierre Cohen.
"Il serait particulièrement préjudiciable à l'économie locale de retarder encore
l'arrivée du TGV à (Toulouse) alors que ce projet est porteur pour la croissance
économique régionale", a ajouté de son côté l'ancien maire de Toulouse et nouveau député UMP, Jean-Luc Moudenc.