Dès lundi s'ouvre, à Nanterre, le premier procès au pénal des laboratoires Servier.
Guy Perrotet, victime du Médiator, attend son proc
Dès lundi prochain devrait s'ouvrir à Nanterre le premier procés au pénal des laboratoires Servier et de leur fondateur Jacques Servier dans l'affaire du Mediator. Les victimes en attendent beaucoup.
Le procès de Jacques Servier et des laboratoires du même nom devrait durer près d'un mois. Le médicament Médiator est soupçonné d'être à l'origine d'au moins 1300 décès en France. En Midi-Pyrénées, comme ailleurs, les victimes et parties civiles attendent beaucoup de ce procés.
Dans notre région, le député Gérard Bapt, a été un ardent combattant du Médiator, juste après la pneumologue Irène Frachon. Ces deux médecins ont joué un rôle décisif dans la prise de conscience de la dangerosité du Benfluorex, commercialisé sous le nom de Médiator par les Laboratoires Servier. Gérard Bapt préside la mission d'information de l'Assemblée nationale sur le Médiator et la pharmacovigilance.
L'avocate Stella Bisseuil, dont la plaidoirie a été particulièrement remarquée lors des deux procès AZF, est aussi l'avocate de trois des victimes du Médiator en Midi-Pyrénées.
Marie Martin et Luc Truffert, journalistes de notre rédaction, ont rencontré l'une de ces victimes : Guy Perrottet (voir le reportage ci-contre).
L'indemnisation des victimes a commencé. Le procès devrait, en principe, débuter lundi mais l'avocat de la défense aurait déposé une requête. Les audiences pourraient être renvoyées à une date ultérieure. Jacques Servier risque jusqu'à 4 ans de prison pour tromperie aggravée et jusqu'à 75 000 € d'amende.
Une loi de décembre 2011 renforce la sécurité du médicament et des produits de santé. Elle a été votée à la suite du scandale Mediator.