Midi-Pyrénées : le mal être des policiers

Hier pluà Toulouse, plus de 200 policiers ont manifesté. Aujourd'hui, certains prolongent le mouvement.

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Didier Matinez, Unité SGP Police

Interviewé dans le journal régional de France 3 Midi-Pyrénées, Didier Martinez est revenu sur les dégradations des conditions de travail depuis une dizaine d'années.

Hier, deux lieux de rassemblements distincts ont été choisis par différentes organisations syndicales pour manifester à Toulouse : la préfecture pour les uns et le commissariat central pour les autres. Une journée d'action nationale était organisée dans des grandes villes françaises pour dénoncer la dégradation des conditions de travail.

A Toulouse

Plusieurs centaines de policiers étaient présents vers midi devant le commissariat central et place de la Préfecture à Toulouse. La colère monte depuis plusieurs mois chez les policiers. A Toulouse, ils sont près de 1500 fonctionnaires de police. Insuffisant, clame les syndicats.

Des ballons multicolores, portant chacun une étiquette avec les principales revendications des syndicats de police, ont été lâchés en début d'après-midi devant le commissariat central de Toulouse par quelque 200 policiers venus exprimer leur "ras-le-bol". Rassemblés derrière une banderole proclamant "Policiers en colère", du syndicat

Unité police SGP-FO, majoritaire, les manifestants ont ainsi lancé dans le ciel

de la ville rose des messages dénonçant les "conditions de travail", les "sanctions",

la "baisse des budgets".

Didier Martinez, secrétaire régional d'Unité SGP Police, syndicat majoritaire, était en direct dans le journal de 12h France 3 Midi-Pyrénées.

Unanimes dans leur mécontentement, les syndicats ne se rejoignent pourtant pas sur un lieu unique de manifestation à Toulouse. La FPIP (Fédération professionnelle indépendante de la police) et Alliance Police ont donné rendez-vous aux manifestants devant la Préfecture vers midi tandis qu'Unité Police a lancé un appel à peu près à la même heure devant le commissariat central, boulevard de l'Embouchure.

La police est une corporation où le taux de syndicalisation s'élèverait à 80%.

Les gradés et gardiens sont solidaires du policier mis en examen pour homicide volontaire à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis. Un policier de Seine-Saint-Denis avait été mis en examen mercredi 25 avril pour "homicide volontaire". Il est soupçonné d'avoir tué d'une balle dans le dos un multirécidiviste en fuite.

Rassemblements à Albi, Foix et Tarbes

A Foix, une trentaine de policiers se sont rassemblés devant le commissariat central sur les mêmes revendications. A Tarbes et Albi, les regroupements étaient identiques.

 

 

A Albi, plus de 50 policiers étaient présents devant l'Hôtel de Police jeudi vers 13h.

Au plan national

"L'exaspération des collègues est légitime. Elle monte de toutes parts", explique Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat Alliance. Ils souhaitent le même traitement que pour les gendarmes, souvent moins controversés dans leur profession.

Maillon essentiel de la chaîne judiciaire, les policiers lancent un appel au nouveau gouvernement. Dans un courrier adressée à Unité SGP Police le 18 avril, François Hollande a affirmé qu'il était "urgent de mettre un terme à la révision globale des politiques dans les métiers de la sécurité" et souhaité "la création de 5 000 postes de fonctionnaires dépendant des ministères de l'Intérieur et de la Justice pendant le quinquennat".

UNSA Police dénonce, entre autres, les conditions de travail et demande l'arrêt de la RGPP (révision générale de politiques publiques) mise en place par Nicolas Sarkozy, et la présomption de la légitime défense par les policiers. Ce syndicat appelle à mutualiser les efforts et à se rassembler pour l'intérêt de tous les collègues.

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