Le festival se déroulera du 5 juin au 1er juillet à Montpellier. A voir, 26 spectacles pour un budget de 2.5 millions
Avec de très nombreuses créations au programme comme "les Trois Richards, un Richard III" ou le "Viï-Le Roi Terre", le Printemps des Comédiens, du 5 juin au 1er juillet à Montpellier, apparaît un peu comme un test pour les pièces de théâtre avant qu'elles ne soient jouées à Paris. 42.000 spectateurs sont attendus au Domaine d'O pour 26 spectacles.
Autre moment-phare de ce festival créé en 1987 et dirigé jusqu'en 2010 par Daniel Bedos, le "Bourgeois gentilhomme" de Denis Podalydès. La comédie-ballet aura ouvert les Nuits de Fourvière à Lyon et partira après au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris.
Coproduit par le Printemps des Comédiens, ce "Bourgeois" du sociétaire de la Comédie
française, dont les costumes ont été dessinés par
"Présidé par Jean-Claude Carrière, le Printemps, dont la base était le théâtre, s'était peu à peu ouvert vers les arts de la piste et les cultures du monde. Ce choix était magnifique mais il y avait un besoin de revenir plus vers le théâtre", explique Jean Varela, directeur de ce rendez-vous depuis deux ans.
"Nous sommes dans l'optique de Jean Vilar, avec une exigence artistique que nous tentons de faire partager au plus grand nombre", ajoute M. Varela, qui veut offrir un joli et savant "mélange de théâtre classique et de théâtre d'aujourd'hui".
Exemple de cet contemporanéité, les "Trois Richards, un Richard III" d'après Shakespeare, par le Britannique Dan Jemmett. Le metteur en scène d'Ubu avec Eric Cantona signe une fantaisie, un peu sacrilège avec ses Richards tombés de cheval dans les années 1950-60, annoncée en 2013 à Paris, probablement à Chaillot.
Théâtre portatif :
Il y a aussi la création "Viï - Le Roi Terre", d'après la nouvelle de Gogol et signée Vlad Troitskyi, figure du théâtre alternatif ukrainien. Entre thriller et voyage, en français et en ukrainien, elle sera jouée au Théâtre de la Ville en décembre à Paris.
Autre création importante, "Hernani" de Victor Hugo par la Comédie française, avec une mise en scène de Nicolas Lormeau, clôturera le festival.
Ce théâtre portatif de 528 places, composé d'un plateau long de
"Un exploit technique", souligne M. Varela. Le premier du genre, assure la société vauclusienne HMMH, conceptrice du lieu.
Le regard vers l'étranger reste un point central de ce rendez-vous, notamment avec "L'Âme des Termites", de David van Reybrouck, mis en scène par le Flamand Josse de Pauw. Ou encore "les enfants de Jehovah", écrit et monté par le Belge Fabrice Murgia.
Outre le théâtre, le cabaret, avec "Les Numéros", et le cirque qui conserve une petite place avec "Extrémités", la musique sera un autre moment fort. Carmina Burana, version piano et percussions, avec 300 choristes sous la baguette de Michel Piquemal, sera créé pour la Fête de la Musique.
Au total, vingt-six spectacles seront présentés lors de ce Printemps au budget de 2,5 millions d'euros et qui attend plus de 42.000 spectateurs, dans un Domaine d'O dont la capacité d'accueil, longtemps limitée, devrait augmenter grâce à un théâtre démontable et transportable.