Baptisé EPPOO, (Etablissement de Placement Provisoire d'Observation et d'Orientation), il accueillera 10 jeunes
Un nouvel établissement de placement et une cellule de coordination vont être expérimentés pendant un an à Nîmes, Versailles et Lyon dans le but d'améliorer le traitement de la délinquance des mineurs, a annoncé vendredi le député (NC) du Gard Yvan Lachaud.
Ces nouveaux moyens, qui sont en cours de présentation auprès des magistrats, sont les premières réponses concrètes au rapport sur le traitement de la délinquance juvénile que M. Lachaud avait remis en mai 2011 au président de la République Nicolas Sarkozy.
La première expérience consiste en la création dans les trois villes d'EPPOO, (Etablissements de Placement Provisoire d'Observation et d'Orientation), des structures qui accueilleront de jeunes primo-délinquants pendant une durée de 10 jours.
"Il s'agit d'un outil supplémentaire mis à la disposition du juge pour enfants" a précisé Yvan Lachaud, à un correspondant de l'AFP, précisant qu'un "cadre légal pour ce placement va être mis en place avec "la publication d'un décret dans les prochains jours".
"Il manquait jusqu'à présent une réponse immédiate permettant de lutter contre le sentiment d'impunité que peuvent avoir certains jeunes qui rentrent chez eux le soir alors qu'ils ont commis un délit dans la journée", a-t-il ajouté.
La seconde expérimentation consiste à mettre en place des "cellules de coordination" au sein de la police et en coordination donc avec la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) et l'Education Nationale. Leur mission sera d'obtenir des renseignements précis sur les jeunes qui posent des problèmes.
Le député du Gard a ainsi rappelé que "les chefs d'établissements ont pour obligation de transmettre à l'inspecteur d'académie ou au rectorat les identités des jeunes qui font preuve d'absentéisme ou de violence à l'intérieur même de l'école".