Mercredi matin, la préfecture a fait évacuer par la police 4 camps de roms installés à Toulouse
Quatre camps de roms évacués à Toulouse
Plus de 150 personnes d'origine bulgare et roumaine ont été évacuées par la police mercredi matin à Toulouse
Les autorités ont fait évacuer mercredi un campement illégal de Roms à Toulouse près des bords de la Garonne. La préfecture a expliqué son intervention par la dangerosité de la Garonne et le risque de montée brutale des eaux après de récents orages et avant de nouveaux épisodes orageux annoncés pour jeudi et le week-end.
Tous les camps le long de la Garonne devraient connaître le même sort en application d'une décision de justice, a-t-elle dit.
Les abris démontés mercredi à l'aide d'une pelle mécanique sous la surveillance des policiers hébergeaient une vingtaine de Roms, a indiqué Germain Clément au nom du collectif Solidarité Roms Toulouse.
Mais ce sont au total 150 ou 200 Roms, majoritairement des Roumains mais aussi des Bulgares, qui vivaient ainsi fin mai le long du fleuve dans 7 camps, a-t-il dit.
Les autorités ont commencé à faire évacuer les camps fin mai, a-t-il dit. Les autres vont suivre : "On fera appliquer l'ensemble de la décision de justice qui visait tous les camps en bord de Garonne en raison de la dangerosité de la situation. On est en période de crue, et il s'agit d'éviter que les gens ne se noient", a dit la secrétaire générale de la préfecture, Françoise Souliman.
Les autorités avaient procédé de la sorte en 2010 et 2011, a-t-elle souligné.
M. Clément compte entre 300 et 500 le nombre de Roms qui vivraient dans l'agglomération toulousaine, de la mendicité, de petits boulots ou du travail au noir.
Le collectif, composé de 11 associations comme la Ligue des droits de l'Homme, Médecins du monde ou le Secours catholique, a interpellé les collectivités, à commencer par la mairie de Toulouse, pour savoir où les familles délogées mercredi passeraient la nuit, a dit M. Clément.