La base du volontariat est retenue pour ces départs. L'avenir du site de Toulouse reste à préciser.
Les salariés de Sanofi à Toulouse ont boycotté le Comité Centrale d'Entreprise aujourd'hui. L'entreprise a annoncé la suppression de 900 postes.
Sanofi annonce mardi qu'il vise la réduction d'environ 900 postes en France à l'horizon 2015, sur la base du volontariat, dans le cadre de la revue de l'évolution de ses activités dans le pays.
Le groupe pharmaceutique, dans un communiqué, souligne qu'"aucune délocalisation de site et aucune modification du nombre de sites industriels en France n'est prévue".
La vocation du site de recherche de Toulouse "reste à préciser", ajoute cependant Sanofi, qui dit avoir identifié, pendant l'été, "des acteurs susceptibles d'y poursuivre des activités scientifiques ou technologiques". Un groupe de travail réunissant des représentants de Sanofi, du gouvernement et des acteurs publics locaux va être constitué rapidement avec pour mission de concrétiser, au cours des prochains mois, des solutions pour le site de Toulouse, poursuit le groupe. Sanofi dit qu'il entend réaliser les réductions de postes annoncées via des aménagements de fin de carrière, ainsi que des propositions de mobilité et de repositionnement en France.
"LA DIRECTION NE RESPECTE PAS LE DIALOGUE SOCIAL"
Cinq comités centraux d'entreprise (CCE) ont été convoqués mardi pour informer les salariés de Sanofi du plan de restructuration concocté par Chris Viehbacher, directeur général du groupe pharmaceutique. Mais les représentants du personnel de Sanofi ont annoncé dès lundi leur décision de ne pas s'y rendre, faute d'avoir obtenu en amont les documents sur le plan que doit détailler la direction et qui viserait près de 2 500 postes.
"La direction ne respecte pas le dialogue social et estime qu'elle peut remettre les documents aux élus lors du CE et pas avant", a indiqué Thierry Bodin, coordonnateur CGT, en expliquant qu'aucun élu de l'intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, SUD et FO ne se rendrait à ces réunions. Les réunions devaient avoir lieu au siège social de la recherche et développement (R&D) à Chilly-Mazarin (Essonne), à Gentilly (Val-de-Marne), à Anthony (Hauts-de-Seine) et sur les sites de production pharmaceutique à Lyon, les vaccins (Sanofi Pasteur) et la santé animale (Mérial).
1 200 À 2 500 EMPLOIS SERAIENT MENACÉS
Selon les syndicats de Sanofi, de 1 200 à 2 500 emplois seraient menacés, sur un effectif total de 28 000 personnes en France. L'entreprise avait annoncé en interne, le 5 juillet, que trois domaines d'activité seraient concernés par ce plan : la recherche, les vaccins de Sanofi Pasteur et les fonctions support (achats, comptabilité, etc.), qui devraient être regroupées à Paris et à Lyon.
D'intenses négociations ont eu lieu ces derniers jours avec le gouvernement, Arnaud Montebourg déclarant le plan "inacceptable" lors d'une réunion avec les syndicats, vendredi. A Toulouse, 600 postes de chercheurs sont sur la sellette.